Lâinformation concernant Reporter Sans FrontiĂšres, qui alerte lâorganisation des nations unies au sujet de lâincarcĂ©ration du journaliste El Kadi Ihsane et lâacharnement judiciaire subi par le journaliste, a fait le tour des mĂ©dias Ă©trangers.
RSF.org
RSF saisit lâONU aprĂšs lâincarcĂ©ration dâEL-KADI Ihsane
Reporter Sans FrontiĂšres alerte lâorganisation des nations unies. LâONG, dĂ©nonce lâacharnement judiciaire subi par le journaliste depuis trois ans et dĂ©nonce « une ultime tentative de rĂ©duire au silence les derniers mĂ©dias indĂ©pendants en AlgĂ©rie. »
« Nous demandons au Rapporteur spĂ©cial de l’ONU d’appeler d’urgence les autoritĂ©s Ă respecter leurs obligations internationales et constitutionnelles. Les Nations Unies doivent exiger la libĂ©ration immĂ©diate d’Ihsane El-Kadi et l’abandon total des poursuites fallacieuses engagĂ©es contre lui dans le seul but de le rĂ©duire au silence.
La rapporteuse spĂ©ciale de lâONU sur la promotion et la protection du droit Ă la libertĂ© d’opinion et d’expression â Irene Khan â a Ă©tĂ© alertĂ©e en urgence via un courrier datĂ© de mardi
Une information reprise par plusieurs médias et agences de presse
https://rsf.org/en/rsf-refers-algerian-journalist-s-imprisonment-united-nations
AFP Agence de presse française
« En AlgĂ©rie, un patron de presse incarcĂ©rĂ©, RSF alerte lâONU Ă©crit lâAFP ».
Directeur de la station algĂ©rienne Radio M et du site dâinformation Maghreb Emergeant, EL-KADI Ihsane est « soupçonnĂ© dâavoir reçu des sommes dâargent et des privilĂšges de la part de personnes et dâorganisations dans le pays et Ă lâĂ©tranger afin de se livrer Ă des activitĂ©s susceptibles de porter atteinte Ă la suretĂ© de lâĂ©tat et sa stabilitĂ©,» lit-on dans la dĂ©pĂȘche.
Selon RSF, son arrestation a une « motivation politique » car elle est intervenue quelques jours seulement aprĂšs la publication dâarticles critiques envers les autoritĂ©s. « Une volontĂ© claire de museler les mĂ©dias indĂ©pendants offrant une tribune aux dĂ©fenseurs de la libertĂ© dâexpression » prĂ©cise lâONG dans son courrier Ă lâONU.
Algérie Part
« Un rassemblement à Paris pour réclamer la libération du journaliste El- KADI Ihsane, abusivement emprisonné. »
Il aura lieu Samedi 7 janvier à Paris, sur la place TROCADERO, nous apprend le journal électronique.
OrganisĂ© par des collectifs de la diaspora algĂ©rienne, lâappel dĂ©nonce lâarrestation du journaliste, la mise sous scellĂ©s de Radio M et Maghreb Emergent, la suspension des activitĂ©s politiques, les menaces Ă lâencontre des militants engagĂ©s.» Rapporte Media Part
Les collectifs citoyens exigent la libération de tous les détenus et le respect de toutes les libertés démocratiques en Algérie.
Orient XXI
Par solidaritĂ© et pour la libertĂ© de la presse, lâOrient XXI republie lâarticle dâEl-Kadi Ihsane soupçonnĂ© ĂȘtre Ă lâorigine de son arrestation.
Et titre « RĂ©pression des journalistes en AlgĂ©rie, Quand lâarmĂ©e reste une ligne rouge »
« A deux annĂ©es de lâĂ©chĂ©ance Ă©lectorale de dĂ©cembre 2024, lâANP ne veut pas prendre le risque dâune autonomisation de la prĂ©sidence dâAbdelmadjid TEBBOUNE sur le modĂšle de celle dâAbdelaziz Bouteflika. » avait Ă©crit Ihsane El-KADI .
Tous les indicateurs montrent « quâAbdelmadjid Tebboune remplit tous les critĂšres de loyautĂ©, et quâil bĂ©nĂ©ficie du soutien de lâarmĂ©e pour briguer un deuxiĂšme mandat. Ihsane Ă©taye :
« Il nâa pas rĂ©ellement cherchĂ© Ă construire sa propre force politique », TEBBOUNE « nâa pas non plus reconstituĂ© une police politique puissante en face de lâĂ©tat-major, il ne sâaventure pas sur le terrain des affaires pour laisser se dĂ©velopper un Ă©cosystĂšme de capitaines dâindustrie alternatif Ă celui des oligarquesâŠÂ»
Le premier mandat dâAbdelmadjid TEBBOUNE a essentiellement reposĂ© sur « la rĂ©pression du Hirak et le bĂąillonnement de lâexpression et de lâactivitĂ© politique, y compris celle dâacteurs politiquement neutres ou loyalistes . Assure le journaliste incarcĂ©rĂ©, soutenant quâil ne peut sâagir dâun mode de gouvernance dĂ©finitif, pour la hiĂ©rarchie de lâANP mais tout au plus « dâun sas de passage vers un mode de gouvernance qui emporte davantage dâadhĂ©sion citoyenne et affiche moins de recours Ă la coercition. »
Avant lâOrient XXI ,cet article a Ă©tĂ© republiĂ© le 1er Janvier ,aprĂšs lâincarcĂ©ration dâEl Kadi Ihsane sur le site dâinformation Twala
Radio Canada International
Lâinterpellation dâEl-KADI Ihsane suscite un dĂ©bat autour de la libertĂ© de la presse dans les pays du Maghreb.
Un Ă©cho qui a rĂ©sonnĂ© jusquâĂ MontrĂ©al Ă la tribune de ALTERNA TV Ă©crit Samir BENDJAFFAR de Radio Canada International. Les interventions en duplex, des journalistes, analystes, militants, de Paris, Alger et MontrĂ©al ont toutes fustigĂ© ces Etats et leurs « dĂ©rives autoritaires » analyse Khadidja Mohsen-Finan la spĂ©cialiste tunisienne du Maghreb et des questions mĂ©diterranĂ©ennes.
Radio Canda, reprend lâintervention du journaliste algĂ©rien Amine ESSEGHIR qui relĂšve le silence assourdissant de la presse algĂ©rienne. « Les journalistes, ont affichĂ© leurs solidaritĂ© avec EL-KADI Ihsane sur les rĂ©seaux mais les journaux rien, jâai cherchĂ© dans la presse, il y a comme un sous-entendu pour les patrons des mĂ©dias, taisez-vous, personne nâen parle, les gens ont peur »
« LâĂ©lectrochoc de Radio M, câest nous faire prendre conscience Ă quel point lâautoritarisme revient en AlgĂ©rie, la peur a fini par atteindre mĂȘme la diaspora, ajoute Akli Ait ABDALLAH
« Plus personne nâĂ©chappe au risque dâĂȘtre arrĂȘtĂ©, des jeunes des personnes ĂągĂ©es, des enfants, des militants, des avocats, le dĂ©bat est faussĂ©âŠOn traite Radio M de mercenaire, de travailler pour le Quai dâOrsay, sâalarme le journaliste
« Dans les trois pays, dix ans aprĂšs la rĂ©volution tunisienne des journalistes en prison, des journaux fermĂ©s, câest dĂ©sespĂ©rant», lâenseignante en sciences politiques, tunisienne, donne des arguments Ă ses interlocuteurs, « en Tunisie câest aussi la rĂ©gression on pensait que les libertĂ©s et celle de la presse Ă©taient des acquis de la rĂ©volution garantis par la constitution de 2014, jamais on aurait cru quâil y aurait une autre nouvelle constitution qui concentrerait tous les pouvoirs entre les mains du prĂ©sident et que des dĂ©crets allaient jeter des journalistes en prison ». Les journalistes sont criminalisĂ©s traitĂ©s comme des terroristes et ils sont assimilĂ©s Ă des terroristes selon la spĂ©cialiste du Maghreb, note Radio Canada International.
« Les algĂ©riens ont perdu leurs capacitĂ©s Ă raisonner, dans la vie dâun mĂ©dia, il est courant, que lâon fasse appel Ă des financements, des aides, des formations ce nâest pas condamnable », intervient Ă son tour le journaliste Akram BELKAĂD.
« Le mĂ©dia nâa pas de lignes rouges ». https://ici.radio-canada.ca/rci/ar/