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Tunisie-LĂ©gĂšre progression dans l’indice de perception de la corruption dans le secteur public en 2016

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La Tunisie a progressĂ© de trois points dans l’indice de perception de la corruption dans le secteur public en 2016, selon le rapport de Transparency International avec la 75e place mondiale et la 7e Ă  l’échelle arabe sur un total de 176 pays.

 

Le directeur exĂ©cutif de l’organisation “I Watch” Mohab Karoui a indiquĂ©, lors d’une confĂ©rence de presse tenue mercredi Ă  Tunis, que “cette lĂ©gĂšre progression (de 38 Ă  41) de l’indice s’explique par plusieurs mesures prises par le gouvernement dans sa lutte contre la corruption”.
“Parmi ces mesures, figurent l’adoptionde la loi d’accession Ă  l’information qui est l’une des meilleures loi dans le monde arabe, le dĂ©veloppement des moyens mis Ă  la disposition de l’instance de lutte contre la corruption et son soutien aux efforts de organes de la sociĂ©tĂ© civile, l’adoption de la stratĂ©gie nationale de lutte contre la corruption et le contrĂŽle des sources de financement des associations et organisations de la sociĂ©tĂ© civile”, a-t-il prĂ©cisĂ©.
Il a imputĂ© Ă©galement ce progrĂšs “à l’adoption par l’AssemblĂ©e des reprĂ©sentants du peuple du projet de loi portant crĂ©ation d’un pole judiciaire et financier spĂ©cialisĂ© dans les questions de grande corruption, le document de Carthage dont l’une des clauses porte sur la lutte contre la corruption et l’évasion fiscale et la contrebande ainsi que l’engagement du chef du gouvernement Youssef Chahed de placer cette lutte parmi ses prioritĂ©s”.
“Le chemin dans la lutte contre la corruption reste toutefois long en attendant la mise en place de bases solides, notamment l’adoption de lois sur la protection des dĂ©nonciateurs de la corruption, la criminalisation du conflit des intĂ©rĂȘts et l’enrichissement illicite, la dĂ©claration sur la patrimoine et l’instauration de l’instance constitutionnelle de la bonne gouvernance et de lutte contre la corruption”, a-t-il ajoutĂ©.
Le directeur exĂ©cutif de “I Watch” a appelĂ© d’autre part la justice tunisienne “à plus d’audace dans le traitement des dossiers de corruption, notamment les dossiers en suspens aprĂšs la rĂ©volution du 14 janvier “, se prononçant pour la mise en place rapide du pole judiciaire et financier et du conseil supĂ©rieur de la magistrature.
“Il importe Ă©galement pour le pouvoir exĂ©cutif de consolider les organes de contrĂŽle au niveau de la prĂ©sidence du gouvernement, le ministĂšre des finances et le secrĂ©tariat aux affaires fonciĂšres en leur accordant toutes les prĂ©rogatives et les moyens leur permettant de s’acquitter de leurs tĂąches et de vĂ©rifier tous les rapports des structures de contrĂŽle relevant de la cour des comptes portant sur les six derniĂšres annĂ©es”, a-t-il soulignĂ©.
La Libye (170), l’Irak (166), la Syrie (173), le YĂ©men, le Soudan et la Somalie (176) ont occupĂ© les derniĂšres places de l’indice de corruption dans le secteur public en 2016.
“I Watch” est le point de contact officiel de Transparency International, rappelle-t-on.