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Tunisie : Human Rights Watch réclame la libération de Noureddine Bhiri

Par Maghreb Émergent 7 janvier 2022

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L’arrestation « énigmatique » de l’homme fort d’Ennahdha, ex-ministre de la Justice, l’avocat Noureddine Bhiri, continue de susciter un flot de réactions. Son épouse a entamé une grève de la faim et Human Rights Watch appelle à sa libération.

L’avocate Saïda Akremi, épouse du dirigeant du Mouvement Ennahdha, Noureddine Bhiri, a entamé une grève de la faim dans un hôpital de la ville de Bizerte (Nord), en signe de protestation contre le maintien en détention de son mari.

Bhiri a été transféré, suite à son arrestation le 31 décembre 2021, vers Menzel Jemil, dans le nord de la Tunisie, où il a été assigné à résidence sous surveillance sécuritaire, puis évacué vers l’hôpital de Bizerte, après la détérioration de son état de santé, samedi.

« Les autorités tunisiennes devraient immédiatement libérer l’ancien ministre de la Justice, Noureddine Bhiri, actuellement en détention arbitraire », a estimé Human Rights Watch hier.

« Les détentions de Noureddine Bhiri et de Fathi Beldi, qui s’apparentent à des enlèvements, témoignent de la menace croissante qui pèse sur la protection des droits humains depuis la saisie des pouvoirs additionnels par le président Kais Saïd en juillet dernier », a déclaré Eric Goldstein, directeur exécutif par intérim de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch. « Les autorités devraient libérer Bhiri et Beldi maintenant ou, si elles ont la preuve d’un crime réel, les inculper conformément à la loi. C’est aussi simple que cela », a-t-il ajouté.

Le ministre de l’Intérieur, Taoufik Charfeddine, avait annoncé, lundi que Bhiri et l’ancien conseiller du ministère de l’Intérieur, Fathi Beldi, avaient été placés en résidence surveillée pour « suspicion de terrorisme », sur fond de délivrance de documents de voyage et de certificats de citoyenneté de « manière illégale ».

Des instances des droits de l’Homme et des partis politiques tunisiens et étrangers ont considéré que les modalités suivies par le ministère de l’Intérieur dans cette affaire, constituent une « séquestration en dehors du cadre de la loi ».  

À noter que Noureddine Bhiri est avocat et homme politique. Il avait occupé le poste de ministre de la Justice de 2011 à 2013, avant de devenir ministre délégué auprès du chef du gouvernement de 2013 à 2014.

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