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Tunisie- 2e tour de la présidentielle : Pas de débat télévisé entre El Marzouki et Béji Caïd Essebsi

Par Yazid Ferhat 16 décembre 2014
Marzouki et Caid Essbsi partent avec les faveurs au scrutin présidentiel de ce dimanche en Tunisie (DR)

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Le leader du parti Nidae Tounes, Béji Caïd Essebsi, a refusé le débat télévisé car jugeant que son rival était « imprévisible » dans son discours, et que la confrontation avec lui « pourrait dégénérer et nuire à l’image de la Tunisie ».

 

A une semaine des présidentielles tunisienne, Béji Caïd Essebsi, refuse toujours le débat télévisé auquel a appelé l’actuel président et candidat aux présidentielles du 21 décembre 2014, Moncef El Marzouki. Le député du parti Nidae Tounes, du candidat Béji Caid Essbsi, et représentant de la campagne électorale de ce dernier, Lazhar Akremi a déclaré ce mardi après-midi à la radio tunisienne Shems FM, que Béji Caïd Essebsi a refusé le débat télévisé parce que « son rival est imprévisible dans son discours, et que la confrontation pourrait dégénérer et nuire à l’image de la Tunisie ». Moncef El Marzouki a relancé aujourd’hui son appel à la tenue d’un tête-à-tête télévisé avant dimanche prochain, à travers une grande affiche publicitaire dressée dans la banlieue nord  de Tunis où est écrit « Fabihaythou, ija lilmounawara », (Acceptes le duel) rapporte le site d’information Tunisie Numérique. A défaut d’une joute verbale à deux, les tunisiens pourront suivre deux interviews à 24h d’intervalle. Selon un communiqué de la Télévision Tunisienne, l’entretien avec le candidat Mohamed Moncef Marzouki sera diffusé mercredi 17 décembre à 21h sur les chaînes nationales Watania1 et Watania2, et celui du candidat Beji Caïed Essebsi, jeudi 18 décembre  à la même heure. L’ordre de passage des candidats a été déterminé par un tirage au sort.

Violence verbale

L’affiche du candidat   Moncef El Marzouki, vient, donc, alimenter la « violence verbale » qui a caractérisé la campagne électorale dès la fermeture des bureaux de vote du premier tour le 23 novembre dernier. Une violence dénoncée ce mardi 16 décembre, par la Fondation Choukri Belaid, qui affirme que « la violence verbale enregistré lors de la campagne pour le 2e tour a dépassé celle du 1er tour d’un taux ». Ce matin, le président du réseau Mourakiboune, Rafik Halouani, a appelé lors d’un colloque organisé par la société civile à Tunis, les deux candidats ainsi que leurs représentants de campagne, à  envoyer « des messages d’apaisements clairs à leurs sympathisants ».

Le Front Populaire tranchera cette semaine sur son choix électoral 

La position très attendue du Front Populaire (FP), arrivé troisième au premier tour des présidentielles, sera clarifiée cette semaine, a déclaré Jilani Hammami, un dirigeant du FP, dans une interview accordée aujourd’hui au journal Al Quds Al Arabi. Il affirme qu’un communiqué qui tranchera la position de son parti de son parti sera diffusé cette semaine. Dans l’attente de ce communiqué, Béji Caïd Essebsi a affirmé dans une interview accordée ce mardi à la radio « cap FM » que « si le Front Populaire voulait intégrer le prochain gouvernement, il faudrait qu’il y ait entente sur le contenu du programme élaboré par Nidaa Tounes ».

Aujourd’hui, le parti de l’Unité Populaire a annoncé son soutien au candidat Béji Caïd Essebsi, le parti a estimé que le candidat est une garantie à l’Etat civil qui se base sur la citoyenneté et le respect des institutions selon un communiqué rendu public par le parti.

Vendredi dernier, des personnalités et partis politiques ont lancé un « comité national de soutien au candidat Béji Caïd Essebsi ». Etaient présents à cette initiative Slim Riahi président du parti l’Union patriotique libre (UPL), Mustapha Kamel Nabli, ancien ministre du Plan et du Développement régional sous Ben Ali, Kamel Morjane chef de file du parti Al Moubadara et   autre ancien ministre de Ben Ali, Samir Abdelli, candidat à la présidentielle, Samir Taïeb, secrétaire général du parti Al Massar et des représentants du parti Afek Tounes (8 sièges à l’Assemblée).

De son côté, Moncef El Marzouki compte sur l’appui du Courant démocrate (3 sièges à l’Assemblée), et une grande partie des électeurs d’Ennahda selon des observateurs.

 

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