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Internationale

Syrie, Libye : Macron tourne le dos au « néo conservatisme importé » de Sarkozy et de Hollande

Par Oussama Nadjib 22 juin 2017

 

Le président français, Emmanuel Macron a clairement affiché sa différence avec ses prédécesseurs sur le dossier syrien et a qualifié d’erreur la participation de la France à la guerre en Libye.

 Le président français a indiqué dans un entretien à huit journaux européens qu’avec lui  » ce sera la fin d’une forme de néo-conservatisme importée en France depuis dix ans. La démocratie ne se fait pas depuis l’extérieur à l’insu des peuples. »;

 « La France n’a pas participé à la guerre en Irak et elle a eu raison. Et elle a eu tort de faire la guerre de cette manière en Libye. Quel fut le résultat de ces interventions ? Des Etats faillis dans lesquels prospèrent les groupes terroristes ».

Fini le préalable du départ de Bachar al-Assad

Sur la Syrie, Macron a réfuté le préalable du départ de Bachar al-assad qui a été au coeur de l’action diplomatique française et il l’a justifié. « Le vrai aggiornamento que j’ai fait sur ce sujet est que je n’ai pas énoncé que la destitution de Bachar Al-Assad était un préalable à tout, car personne ne m’a présenté son successeur légitime », a affirmé Emmanuel Macron.

 Pour lui, la priorité en Syrie est la « lutte absolue contre tous les groupes terroristes. Ce sont eux, nos ennemis. C’est dans cette région qu’ont été fomentés des attentats terroristes et que se nourrit l’un des foyers du terrorisme islamiste. Nous avons besoin de la coopération de tous pour les éradiquer, en particulier de la Russie. « 

 Le président français a insisté par ailleurs sur la « stabilité de la Syrie, car je ne veux pas d’un Etat failli….  La démocratie ne se fait pas depuis l’extérieur à l’insu des peuples. La France n’a pas participé à la guerre en Irak et elle a eu raison. Et elle a eu tort de faire la guerre de cette manière en Libye. Quel fut le résultat de ces interventions ? Des Etats faillis dans lesquels prospèrent les groupes terroristes. Je ne veux pas de cela en Syrie. ».

 Par contre, il a édicté deux « lignes rouges » à l’égard de Damas : « , les armes chimiques et l’accès humanitaire. Je l’ai dit très clairement à Vladimir Poutine, je serai intraitable sur ces sujets. Et donc l’utilisation d’armes chimiques donnera lieu à des répliques, y compris de la France seule. « 

 

 

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