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  • Appel à la solidarité avec le Professeur Kamel Aissat

    Appel à la solidarité avec le Professeur Kamel Aissat

    Placé sous contrôle judiciaire dès le 16 juillet dernier et, depuis, interdit de sortie du territoire national, Kamal Aïssat subit les conséquences de son engagement citoyen pour la préservation de la vallée de la Soummam, classée « zone humide protégée par la convention internationale Ramsar, ratifiée par l’Algérie en 1984 » – une lutte démocratique qui prépare l’avenir, à divers titres. Rédigé par des ami·e·s et camarades de Kamal Aïssat, cet appel se veut de portée citoyenne et internationale.

    Outre l’appui de nombre de personnalités, militant·e·s et élu·e·s écologistes – tant en Algérie qu’à l’international -, il a reçu également le soutien de l’historien Mohammed Harbi, des anciens doyens de la Faculté de droit d’Alger Madjid Benchikh et Ahmed Mahiou, du climatologue et expert onusien Si Ahmed Sidi-Menad, des anciens ministres tunisiens Latifa Lakhdar et Kamel Jendoubi, du poète marocain Abdellatif Laâbi et de l’historien Maâti Monjib, interdit de sortie du territoire national marocain, de l’écrivaine libanaise Dominique Eddé, du philosophe français Etienne Balibar.

    APPEL

    L’alerte écologique criminalisée en Algérie : Solidarité avec Kamel Aïssat

    L’Algérie, comme tous les pays du monde, est impactée sérieusement par le dérèglement climatique, mais aussi par la pollution et les incendies qui sévissent aujourd’hui dans le pourtour de la Méditerranée. L’enjeu écologique devient de plus en plus essentiel, d’autant que le néolibéralisme mondialisé pousse à une exploitation intensive des ressources naturelles et minières qui dégrade l’environnement, affecte la biodiversité et déplace les populations des territoires, sur fond de paupérisation et de fragilisation de la santé des habitant·e·s.

    C’est ce combat pour notre environnement que mène Kamel Aïssat, biologiste et professeur universitaire, en Algérie, où une firme australienne est chargée d’exploiter une mine de zinc et de plomb près de Béjaïa, faisant peser un danger évident pour la santé des populations, mais aussi générant des surprofits pour la firme et des rentes pour les dirigeants algériens. Le projet menace de déplacer les populations de villages entiers, d’altérer la faune et la flore de la région, et de polluer une nappe phréatique, ainsi qu’une zone humide protégée par la convention internationale Ramsar, qui a été ratifiée par l’Algérie en 1984.

    Placé sous contrôle judiciaire depuis le 16 juillet 2023, menacé d’arrestation et présentement interdit de sortie du territoire national, Kamal Aïssat, qui a sollicité experts et compétences scientifiques et associatives, n’a fait qu’alerter sur les risques sérieux d’un tel projet. Avant lui, d’autres lanceurs d’alerte tels Mohad Gasmi, militant anti-gaz de schiste dans le Sud algérien, et Noureddine Tounsi, qui a dévoilé la corruption dans l’industrie pétrolière, ont été lourdement condamnés.

    Nous dénonçons cette répression criminalisant l’alerte citoyenne écologique, et exigeons la justice pour ces détenus d’opinion. Défendre l’environnement n’est pas un crime. Voilà pourquoi il faut libérer Moad Gasmi et Noureddine Tounsi, lever toutes les procédures judiciaires à l’encontre de Kamel Aïssat et lui rendre sa liberté de circulation.

    Pour signer cet appel : solidaireskamalaissat@gmail.com

    Premier·e·s signataires

    Fouad Abdelmoumni, défenseur des droits humains
    Zoheir Aberkane, journaliste indépendant
    Gilbert Achcar, universitaire
    Hakim Addad, militant politique
    Lahouari Addi, sociologue
    Abderezak Adel, professeur universitaire, militant syndicaliste
    Mokrane Aggoune, enseignant
    Nadia Agsous, journaliste et écrivaine
    Abderrahim Afarki, militant pour la défense des droits humains
    Mohammed Akkad, militant écologiste
    Cengiz Aktar, politologue
    Zineb Ali-Benali, universitaire
    Ayad Ahram, défenseur des droits humains
    Ali Aït Djoudi, président de Riposte internationale
    Sanhadja Akrouf, militante féministe et associative
    Hala Alabdalla, cinéaste
    Françoise Alamartine, transnationale EELV
    Tewfik Allal, militant associatif de l’émigration algérienne en France
    Faïza Ameur, consultante informatique
    Youcef Ammar-Khodja, militant politique, défenseur des droits humains
    Soussou Ammour, militante féministe et politique
    Ghanima Ammour, poétesse
    Salah Amrane, éditeur
    Mick Amstrong, National Executive Socialist Alternative (Australie)
    Jacob Andrewatha, Socialist Alliance National Co-convener
    Boualem Azahoum, militant associatif
    Nordine Azzouz, journaliste
    Najib Bachiri, association Homme et environnement de Berkane
    Yamina Baïr, journaliste
    Etienne Balibar, philosophe
    Ludivine Bantigny, historienne
    Malika Baraka, médecin
    Brigitte Bardet-Allal, professeure de lettres retraitée
    Mohammed Bazza, responsable associatif
    Akram Belkaïd, journaliste, écrivain
    Sid-Ali Belmehal, avocat  à la cour d’Alger.
    Nora Belmokhtar, militante associative
    Fatima Benagdi, citoyenne
    Amara Benamara, Algeria Democracy et PEPS
    Malika Benarab Attou, ancienne eurodéputée EELV, présidente d’association
    Bachir Ben Barka, universitaire retraité
    Esther Benbassa, sénatrice écologiste de ParisMadjid Benchikh, ancien doyen de la Faculté de droit d’Alger
    Raymond Benhaïm, économiste, consultant
    Najy Benhassine, économiste
    Nourredine Benissad, avocat, militant droits humains
    Ghali Abdelmajid Beniza, anthropologue CRIA
    Monia Ben Jémia, universitaire
    Saïd Benmerad, enseignant, expert
    Lynda Bennabi, citoyenne
    Ali Bensaad, professeur des universités
    Aziz Bensadek, militant associatif 
    Fethi Benslama, psychanalyste
    Hayat Berrada Bousta, rédactrice de « Maroc Réalités »
    Mohamed Berrahou, Association des amis de l’environnement (Oujda)
    Olivier Besancenot, militant internationaliste
    Sophie Bessis, historienne
    Sandra Bloodworth, National Executive Socialist Alternative (Australie)
    Manuel Bompart, député NUPES
    Mostefa Bouchachi, avocat
    Abderrahmane Bouchène, éditeur
    Hocine Boukella, artiste
    Ramdane Boukerbe, médecin
    Mohand Boukerouis, consultant
    Alima Boumediene, avocate, militante EELV
    Mouloud Boumghar, universitaire juriste
    Omar Bouraba, militant politique
    Hassina Bourzah, éducatriceSouad Brahma, avocate au barreau de Rabat, militante des droits des femmes et des droits de l’Homme
    Rony Brauman, médecin, enseignant
    Anne Brenac
    Léonard Brice, militant écosocialiste
    Pierre Brunisso, avocat au barreau de Paris
    Michel Capron, professeur émérite
    Nadia Chaabane, militante féministe et des droits humains, ancienne députée à l’Assemblée constituante tunisienne
    Mohamed Chaouih, militant associatif (Association des Marocains en France)
    Julie Chapon, géographe et syndicaliste
    Patricia Charton, maire-adjointe EELV
    Mina Cheballah, militante écoféministe de Grana Nostra et de l’association Tharwa n’Fadhma n’Soumer
    Patrick Chemla, psychanalyste
    Massensen Cherbi, avocat, enseignant en droit
    Mouhieddine Cherbib, défenseur des droits humains
    Khadija Chérif, militante féministe
    Alice Cherki, psychanalyse
    Huguette Chomski Magnis, secrétaire générale du Mouvement pour la paix et contre le terrorisme
    Kaddour Chouicha, syndicaliste et défenseur des droits humains
    Patrice Coulon, militant des droits humains
    Ahmed Dahmani, universitaire à la retraite
    Mouloud Deboub, militant politique
    Michèle Decaster, militante anticolonialiste
    Monique Dental, animatrice du réseau féministe « Ruptures »
    Christelle Devos, universitaire
    Karima Dirèche, historienne
    Saïd Djaafer, journaliste
    Nacer Djabi, sociologue
    Habiba Djahnine, cinéaste
    Lyès Djebaïli, ingénieur économiste
    Nadir Djermoune, universitaire architecte-urbaniste
    Bernard Dréano, Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale (CEDETIM)
    Alma Dufour, militante écologiste, députée NUPES
    Penelope Duggan, International Viewpoint
    Simon Duteil, co-secrétaire de l’Union syndicale Solidaires
    Nassera Dutour, présidente du Collectif des familles de disparus en Algérie (CFDA)
    Dominique Eddé, écrivaine
    Amal El Bakri, Rapad Maroc
    Ahmed El Haij, ancien président de l’Association marocaine des droits humains ( AMDH)
    Nacer El Idrissi, président de l’Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF)
    Tin Hinane El Kadi, universitaire
    Suzanne El Kenz, écrivaine, enseignante
    Driss El Korchi, militant associatif
    Patrick Farbiaz, Pour une écologie populaire et sociale (PEPS)
    Luc Farez, directeur associatif
    Saïd Fawzi, secrétaire général de l’Association de défense des droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM)
    Wahid Ferchichi, universitaire
    Abdelouhab Fersaoui, militant politique
    Diane Fieldes, National Executive Socialist Alternative (Australie)
    Michel Filippi, philosophe
    Jacques Fontaine, géographe, militant internationaliste
    Fouad Hassam, défenseur des droits humains (LADDH)
    Yosra Frawes, féministe
    Souad Frikech, militante associative et des droits humains
    Fred Fuentes, Editor, Links International Journal of Socialist
    Fanny Gallot, historienne, militante féministe et syndicaliste
    François Garçaut, citoyen du monde
    Michelle Garcia, militante féministe et internationaliste
    Franck Gaudichaud, professeur d’histoire
    François Gèze, éditeur
    Karl Grünberg, militant antiraciste et défenseur des droits humains
    Nacira Guénif, professeure des universités
    Ali Guenoun, historien
    Hocine Guernane
    Murielle Guibert, co-secrétaire de l’Union syndicale Solidaires
    Ratiba Hadj-Moussa, professeure de sociologie
    Hamza Hamouchene, chercheur et militant
    Zaki Hannache, défenseur des droits humains
    Mohammed Harbi, historien
    Mhamed Hassani, écrivain
    Pascale Hassoune, psychanalyste
    Ghazi Hidouci, économiste, ancien ministre
    Pip Hinman, journalist, co-editor at « Green Left »
    Aïcha Jabrane, militante associative
    Ramin Jahanbegloo, philosophe
    Mohamed Jaïte, avocat au barreau de Paris
    Kamel Jendoubi, ancien ministre, militant des droits humains
    Eva Joly, avocate, ancienne députée européenne
    Manu Kaci
    Smaïl Kadi, spécialiste en conception d’applications d’affaires
    Aïssa Kadri, sociologue
    Monique Kaiser, militante altermondialiste
    Myriam Kendsi, artiste peintre
    Nabila Keramane, militante écologiste EELV
    Catherine Kestelyn
    Tahar Khalfoune, univerrsitaire
    Chérifa Kheddar, militante associative
    Aurore Koechlin, sociologue, militante féministe
    Aziz Krichen, sociologue
    Abdellatif Laâbi, poète
    Souad Labbize, poétesse
    Lydia Labertrandie, élue municipale EELV
    Thierry Labica, universitaire
    Kamal Lahbib, défenseur des droits de l’Homme
    Eveline Lahlou, enseignante retraitée
    Annie Lahmer, conseillère régionale écologiste
    Ilyas Lahouazi, militant politique et des droits humains
    Latifa Lakhdar, professeur universitaire
    Jaffar Lakhdari, consultant
    Samir Larabi , doctorant en sociologie
    Antoine Larache, rédacteur de « Inprecor »
    Abdeslam Lassal, secrétaire général de l’Association marocaine des droits humains (AMDH)
    Salaheddine Lemaïzi, journaliste
    Catherine Lemoine, psychiatre, psychanalystePhilippe Leroyer
    Kevin Le Tétour, co-secrétaire de la fédération Sud Éducation
    Patrice Loraux, philosophe
    Djamila Loukil, photographe
    Mohamed Lounas, économiste, conseiller confédéral CGT
    Michael Löwy, membre du Réseau écosocialiste global
    Djemaa Maazouzi, professeure de littérature
    Insaf Machta, universitaire
    Lotfi Madani, citoyen solidaire
    Ahmed Mahiou, ancien doyen de la Faculté de droit d’Alger
    Mustapha Majdi, acteur associatif
    Ziad Majed, professeur unuiversitaire
    Jan Malewski, rédacteur de « Inprecor »
    Noël Mamère, ancien maire de Bègles, ancien député EELV
    Gilles Manceron, historien
    Marc Mangenot, économiste
    Lila Mansouri, présidente du bureau de Paris-Riposte internationale
    Gustave Massiah, économiste
    Henri Mermé, coordinateur de la commission internationale d’Ensemble !
    Umit Metin, coordinateur de l’Assemblée des citoyens de Turquie (ACORT)
    Aziz Mkichri, militant associatif des droits humains
    Khadija Mohsen-Finan, politologue
    Kamel Moktefi, toxicologue
    Marie José Mondzain, philosophe
    Maati Monjib, historien, interdit de sortie du territoire national
    Aldjia Moulai, militante féministe antiraciste (Association Culture et solidarité)
    Rabah Moulla, militant politique Alternatv
    Jawad Moustakbal, membre du secrétariat Attac/Cadtm Maroc, militant pour la justice sociale et environnementale
    Kamal Naït Zerad, universitaire
    Youssef Thierno Niane, avocat
    Houssa Ouachrine, ADM Sala Al-Jadida
    Abdelkader Ouchiha, infirmier
    Idir Ounnoughene, militant des droits de l’Homme
    Malika Ourari, universitaire
    Juliette Perrot, enseignante
    Simon Picou, militant CGT, ministère du travail
    Raymonde Poncet-Ramade, sénatrice EELV
    Christine Poupin, militante écosocialiste, porte-parole du NPA
    Susan Price, Co-editor, Green Left
    Patrick Radjef, entrepreneur
    Aïssa Rahmoune, vice-président de la Fédération internationale des droits humains (FIDH)
    Youcef Rezzoug, journaliste
    Natalia Ribas Mateos, sociologue
    Laurent Ripart, historien
    Messaoud Romdhani, militant des droits de l’Homme
    Pierre Rousset, militant associatif et internationaliste
    Khadija Ryadi, présidente de la Coordination maghrébine des organisations des droits de l’Homme (COMDH), lauréate du Prix des Nations unies pour les droits de l’Homme
    Lana Sadeq, militante féministe et associative (Forum Citoyenneté Palestine)
    Djaballah Saighi, militant politique
    Saïd Salhi, défenseur des droits humains, vice-président de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (dissoute)
    Marie-Claude Saliceti
    Catherine Samary, militante féministe et internationaliste
    Sid-Ahmed Semiane, écrivain, journaliste
    Si Ahmed Sidi-Menad, climatologue
    Nedjib Sidi-Moussa, auteur et enseignant
    Catherine Simon, journaliste, écrivaine
    Robert Simon, militant non violent et écologiste (EELV)
    Michèle Sinapi, professeure retraitée
    Tahar Si Srir, militant politique (Collectif Libérons l’Algérie)
    Francis Sitel, codirecteur de la revue « ContreTemps »
    Saadi Sough, ancien vice-président de l’association Talsa (Béjaïa)
    Saïd Sougty, président de l’Association de défense des droits de l’Homme au Maroc
    Benali Soussou, Association des amis de la forêt de Sidi Maafa (Oujda)
    Joëlle Stolz, journaliste et écrivaine
    Frédéric Supiot, délégué consulaire des Français.e.s de Belgique
    Claude Szatan, militant associatif, CEDETIM
    Marouane Tabti, médecin
    Aurélien Taché, député EELV
    Taoufiq Tahani, universitaire
    Hakim Taïbi, journaliste, enseignant
    Tahar Takesrit, entrepreneur en communications
    Daniel Tanuro, auteur écosocialiste
    Nadia Tazi, philosophe
    Yassine Temlali, historien
    Adel Thabet, militant politique (Parti des travailleurs tunisiens)
    Eric Toussaint, porte-parole du CADTM international
    Josette Trat, universitaire et syndicaliste
    Aurélie Trouvé, militante altermondialiste, députée NUPES
    Miguel Urban, eurodéputé, militant anticapitaliste
    Philippe Vachette
    Charlotte Vanbesien, secrétaire de la FERC CGT
    Christian Varin, militant internationaliste et syndicaliste
    Sam Wainwright, Socialist Alliance National Co-convener
    Samir Yahiaoui, analyste politique
    Mourad Yefsah, consultant senior en systèmes d’informations
    Idris Ziani, militant associatif
    Salem Ziouche, entrepreneur
    Abdallah Zniber, militant associatif de l’immigration en France

  • Interdit de quitter le pays, le microbiologiste Kamel Aissat devant le procureur ce jeudi

    Interdit de quitter le pays, le microbiologiste Kamel Aissat devant le procureur ce jeudi

    Le professeur en microbiologie Kamel Aissat sera présenté ce jeudi 13 juillet devant le procureur de la république près le tribunal d’Amizour dans la wilaya de Béjaïa, selon le CNLD.

    Il a été convoqué par la brigade les services de la gendarmerie, qui l’ont laissé en liberté mais confisqué son téléphone portable. Dans la matinée, le docteur Kamel Aissat a été interdit de voyager, alors qu’il s’apprêtait à se rendre en France depuis l’aéroport de Béjaïa. Il a été notifié verbalement qu’il fait l’objet d’une interdiction de quitter le territoire national (ISTN).

    L’arrestation de Kamel Aissat serait liée à son engagement en tant que microbiologiste dans la protection de l’environnement et la santé humaine. Il s’est fait connaitre ces dernières années par ses prises de position contre le projet controversé de la mine de zinc et de plomb d’Oued Amizour, à Béjaïa. Avec d’autres écologistes, Kamel Aissat estiment que ce projet représente des dangers environnementaux et sanitaires et menace l’écosystème de toute la région.