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Maghreb

S’assurer contre les catastrophes naturelles est obligatoire en AlgĂ©rie depuis le sĂ©isme de 2003

Le séisme qui a ébranlé BoumerdÚs en 2003 a fait 3.000 morts et causé d'importants dégùts matériels.

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Aux termes d’une ordonnance d’aoĂ»t 2003, les propriĂ©taires qui ne s’assurent pas contre ce genre de calamitĂ©s ne peuvent prĂ©tendre Ă  une quelconque indemnisation des dommages subis par leurs biens « consĂ©cutivement Ă  une catastrophe naturelle ».

 

Le contrat d’assurance de dommages contre les catastrophes naturelles (ou assurance CAT-NAT) a Ă©tĂ© rendu obligatoire au lendemain du sĂ©isme de BoumerdĂšs de mai 2003, en vertu de l’ordonnance d’aoĂ»t 2003 relative Ă  l’obligation d’assurance des catastrophes naturelles et l’indemnisation des victimes.

PromulguĂ© suite au sĂ©isme qui avait Ă©branlĂ© la ville de BoumerdĂšs faisant prĂšs de 3000 morts et causĂ© d’importants dĂ©gĂąts matĂ©riels, ce texte a pour but de prĂ©munir les souscripteurs des risques que peuvent occasionner les phĂ©nomĂšnes climatiques et tremblements de terre. Au sens de l’ordonnance, sont dĂ©finis les effets des catastrophes naturelles comme Ă©tant les dommages directs causĂ©s aux biens suite Ă  un Ă©vĂ©nement naturel, d’une intensitĂ© anormale, tel que le tremblement de terre, inondation, tempĂȘte ou tout autre cataclysme.

Elle stipule que « tout propriĂ©taire, personne physique ou morale, autre que l’Ă©tat, d’un bien immobilier construit, situĂ© en AlgĂ©rie est tenu de souscrire un contrat d’assurance de dommages garantissant ce bien contre les effets des catastrophes naturelles ». Ainsi, « toute personne physique ou morale exerçant une activitĂ© industrielle et commerciale est tenue de souscrire un contrat d’assurance de dommages garantissant les installations industrielles et commerciales et leurs contenus contre les effets des catastrophes naturelles ».

 

Pas de cession sans preuve d’assurance

 

« La couverture assurance est accordĂ©e moyennant une prime ou une cotisation fixĂ©e en fonction du degrĂ© d’exposition au risque et des capitaux assurĂ©s », prĂ©cise encore le texte. « Les indemnitĂ©s d’assurance dues Ă  la garantie contre les effets de catastrophes naturelles, doivent ĂȘtre payĂ©es dans un dĂ©lai n’excĂ©dant pas les trois mois, Ă  compter de la dĂ©termination, par voie d’expertise du montant des dommages subis ».

Selon le texte, un document justifiant la satisfaction de l’obligation d’assurance est exigĂ© pour toute opĂ©ration de cession ou location d’un bien immobilier, objet de cette dĂ©cision. Par ailleurs, l’ordonnance indique que toute personne physique ou morale assujettie aux obligations contenues dans cette loi et n’ayant pas satisfait aux obligations contenues dans le texte « ne peut prĂ©tendre Ă  une quelconque indemnisation des dommages subis par ses biens, consĂ©cutivement Ă  une catastrophe naturelle ». Elle souligne en outre que « tout manquement Ă  l’obligation d’assurance de dommages contre les catastrophes naturelles, ayant Ă©tĂ© constatĂ© est puni d’une amende Ă©gale au montant de la prime ou cotisation due, augmentĂ©e d’une majoration de 20 % ». Toutefois, il est prĂ©cisĂ© que « l’Etat, dispensĂ© de l’obligation de cette assurance, est tenu pour les biens dont il est propriĂ©taire ou dont il garde, des obligations d’un assureur ».

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