M A G H R E B

E M E R G E N T

Actualités

Ramadhan : une nouvelle épreuve pour les ménages

Par Maghreb Émergent 28 février 2025

blank

Le mois sacré devrait commencer dans les prochaines heures. Accueilli souvent avec ferveur par les Algériens, le Ramadhan de cette année intervient dans un contexte socioéconomique difficile.

En effet, le niveau de vie des Algériens est en constante érosion en raison notamment de la hausse des prix de nombreux produits et d’une inflation galopante qui affectent le pouvoir d’achat des citoyens. Une situation née pour l’essentiel des conséquences du COVID sur l’économie mondiale et les marchés mondiaux.

La monnaie nationale a perdu de sa valeur, ce qui a eu comme effet un renchérissement du coût des importations, alors que le pays dépend encore largement de l’étranger pour de nombreux produits. Ce qui n’a pas manqué de se répercuter sur les prix des produits au niveau local. De plus, l’économie informelle et la spéculation ont fini par aggraver la situation, avec des pénuries artificielles et des prix instables.

Malgré quelques hausses décidées par le gouvernement, les salaires n’ont pas suivi l’inflation, ce qui a réduit de façon drastique le pouvoir d’achat des Algériens. Cela sans compter les dépenses courantes (logement, alimentation, transport) qui représentent une part de plus en plus importante dans le budget des ménages. Cette situation fait que beaucoup d’Algériens appréhendent l’arrivée du mois de Ramadhan, devenu au fil des ans une aubaine pour les spéculateurs et certains marchands sans foi ni loi.  

Des mesures d’approvisionnement en produits essentiels

Afin d’anticiper les perturbations et autres spéculations qui marquent d’habitude ce mois sacré, le gouvernement a pris les devants pour assurer la disponibilité en qualité des produits sur le marché et la maitrise de la courbe inflationniste.

Parmi les initiatives du gouvernement, l’importation de 17 700 tonnes de viandes rouges, avec un plafonnement des prix du bœuf importé sous vide à 1 200 DZD/kg et du bœuf frais à 1 350 DZD/kg.

Par ailleurs, la production locale d’huile et de sucre a été renforcée, atteignant respectivement 3 600 tonnes et 4 500 tonnes par jour, afin de répondre à la forte demande durant le Ramadhan.

En parallèle, le gouvernement poursuit le renforcement de la disponibilité de l’eau dont la distribution est rationnée dans plusieurs quartiers, notamment de la capitale, Alger.

Dans ce contexte, le ministre Taha Derbal a annoncé que l’exploitation totale des usines de dessalement permettra de couvrir 42 % des besoins en eau potable, contre 20 % actuellement. L’entrée en service de cinq nouvelles stations portera la capacité totale de dessalement à 1,5 million de mètres cubes par jour.

ARTICLES SIMILAIRES

blank
Actualités

Port de Bejaia : forte hausse du trafic passagers en 2025

Le port de Bejaia enregistre une progression remarquable du trafic passagers durant les dix premiers mois de l’année 2025. Selon le Bulletin d’information officiel du port, couvrant la période du… Lire Plus

Flamme orange vif d'une torchère industrielle brûlant du gaz naturel sur fond de ciel bleu.
Actualités Energie

Torchage de gaz : l’Algérie réalise la deuxième meilleure performance mondiale

L’Algérie a réalisé en 2024 la deuxième plus forte réduction mondiale du volume de gaz torché. Une performance qui place le pays en tête des efforts internationaux, avec une baisse… Lire Plus

blank
À l'honneur Á la une

Le service de la dette étrangle les pays en développement : impacts contrastés au Maghreb (BM)

Un rapport de la Banque mondiale publié le 3 décembre 2025 lance l’alerte: dans de nombreux pays en développement, le remboursement de la dette absorbe plus de ressources que les… Lire Plus

blank
Actualités

Béni Abbès: 14 morts et 35 blessés dans le renversement d’un bus

Nouveau drame sur les routes : Le renversement d’un bus ce samedi à Béni Abbès, au sud-ouest du pays, a fait 14 morts et 35 blessés, selon un nouveau bilan de… Lire Plus

blank
Actualités

Grand sud : l’empire invisible de l’or interdit

En Algérie, la contrebande a changé de nature. Après le carburant, longtemps au cœur des trafics frontaliers, c’est désormais l’or qui attire réseaux criminels et migrants sahéliens dans les immensités… Lire Plus