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Maghreb

Les Etats-Unis soutiennent le gouvernement de Toubrouk mais craignent la « dislocation » de la Libye

Le Conseil général national, autrement appelé le Parlement de Tripoli, refuse toujours de prendre part aux discussions de GenÚve.

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Ce Parlement participe aux pourparlers en cours Ă  GenĂšve, boycottĂ©s par Conseil gĂ©nĂ©ral national (CGN) basĂ© Ă  Tripoli et qui n’en reconnaĂźt pas moins la « nĂ©cessitĂ© d’un dialogue inter libyen pour sortir de la crise ».

 

 

La Libye risque une dislocation, prĂ©venait ce matin l’ambassadrice amĂ©ricaine en Libye Deborah Jones, au moment oĂč l’envoyĂ© spĂ©cial de l’Onu pour la Libye, Bernardino LĂ©on, insistait, depuis GenĂšve, sur l’urgence de la crĂ©ation d’un gouvernement consensuel.

Pour Déborah Jones, qui exerce ses fonctions depuis Malte, la participation du Parlement de Tobrouk, élu en juin dernier et reconnu par la communauté internationale, est une condition sine qua non pour « toute négociations sérieuse de paix ». Une participation que le Conseil général national (CGN), « parlement de Tripoli », avance comme une raison de sa non- participation aux réunions qui se déroulent depuis mercredi dernier à GenÚve.

Pourtant, hier soir, le porte parole du CGN, Omar Hamidan, a appelĂ© Ă  un dialogue inter-libyen pour sortir de cette crise, en faisant part de la disponibilitĂ© de cette instance Ă  Ă©couter toutes les propositions permettant de trouver un terrain d’entente.

Le gouvernement de Tobrouk, dont l’élection a Ă©tĂ© invalidĂ©e par la Cour suprĂȘme libyenne en novembre dernier, est soutenu officiellement par le prĂ©sident Ă©gyptien Abdelafatah Sissi.

 

L’Egypte rĂ©affirme son soutien au gĂ©nĂ©ral Haftar

 

Dans un entretien accordĂ© hier Ă  la chaine Sky News, celui-ci a affirmĂ© que son pays appuyait l’armĂ©e libyenne guidĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Ă  la retraite Khalifa Haftar, et le conseil des reprĂ©sentants du peuple Ă©lu et reconnu par la communautĂ© internationale.

Hier, le chef de la diplomatie algĂ©rienne Ramtane Lamamra dĂ©clarait, de son cĂŽtĂ©, au quotidien panarabe Al Sharq Al Awssat que les ministres arabes des Affaires Ă©trangĂšres, rĂ©unis la semaine derniĂšre au siĂšge de la Ligue arabe, ont dĂ©cidĂ© d’Ɠuvrer Ă  la construction d’une forte armĂ©e libyenne et Ă  activer l’appareil militaire et sĂ©curitaire du pays ».

En marge de a rĂ©union du Conseil interministĂ©riel de la Ligue tenue la semaine derniĂšre au Caire, et Ă  la veille de l’attaque terroriste qui a visĂ© samedi l’ambassade algĂ©rienne Ă  Tripoli, Lamamra a affirmĂ© que l’AlgĂ©rie soutenait la crĂ©ation d’une armĂ©e libyenne « forte » tant que cela se dĂ©roule dans le cadre du dialogue national global qui vise Ă  trouver une solution pacifique Ă  la crise libyenne.

L’explosion d’une voiture piĂ©gĂ©e non loin de l’ambassade d’AlgĂ©rie Ă  Tripoli, le 17 janvier dernier, a Ă©tĂ© revendiquĂ©e par la branche libyenne de Daech ; elle visait aussi bien l’ambassade de l’AlgĂ©rie que celle de l’Arabie Saoudite, selon l’agence italienne Agenzia Stampa Italia.

L’Arabie Saoudite et l’AlgĂ©rie soutiennent toutes les deux militairement le gĂ©nĂ©ral de l’armĂ©e libyenne Khalifa Haftar, selon des rĂ©vĂ©lations faites par ce dernier au quotidien italien Corriere della Serra le 28 novembre dernier.

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