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Pénurie d’huile de table : qui joue avec les nerfs des Algériens ?

Par Aboubaker Khaled 3 janvier 2022
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Le second épisode de la vraie/fausse pénurie d’huile de table est lancé depuis la deuxième moitié du mois de décembre dernier. D’un coté, les producteurs et les autorités qui rejettent l’hypothèse d’un recul de production, et de l’autre, les consommateurs qui peinent à en trouver sur le marché.

La pénurie d’huile de table, qui est signalée dans plusieurs wilayas, à l’instar de Biskra, Skikda et Annaba, touche également plusieurs quartiers de la capitale. Pourtant, aucun des producteurs n’a confirmé les rumeurs sur « un recul de la production » qui circulent sur les réseaux sociaux et certains médias en ligne.

Cependant, les tensions sur ce produit essentiel et subventionnée continuent d’alimenter le débat et garde son mode opératoire du printemps 2021. Cela commence par des rumeurs sur les réseaux sociaux, puis les consommateurs, les commerçants et les restaurateurs s’affolent et stockent de grosses quantités.

La controverse fait rage. Alors que des consommateurs signalent l’indisponibilité de l’huile de table dans le commerce, les directions du commerce tentent, dans leurs pges Facebook, de contrer ces affirmation. Certaines direction sont allées jusqu’à encadrer la vente dans les magasins et même créer de nouveaux points de vente.

Pour le ministre du Commerce, Kamel Rezig, la seule et l’unique raison de cette « fausse pénurie est le fait de spéculateurs », sans les désigner. Il a souligné jeudi dernier lors d’une intervention sur les ondes de la Radio nationale que l’huile de table était « abondamment disponible et que l’Etat a subventionné ce produit à hauteur de 40 milliards de dinars en 2021 ».

Urgence dans la « maison Rezig »

Devant l’incapacité du dépatement de Kamel Rezig à maîtriser la situation de crise, qui touche aussi d’autres produits (lait en sachet et prix du pain), une réunion d’urgence avec les directeurs régionaux du commerce a eu lieu ce dimanche 03 janvier, en visioconférence  » consacrée au contrôle des mécanismes de commercialisation de l’huile de table ».

Navigant à contresens de la réalité du terrain, Kamel Rezig a affirmé que les quantités produites étaient « largement suffisantes » et qu’elles couvraient les besoins du marché ». Mieux, il a évoqué la possibilité d’augmenter les quantités exportées ».

Le ministre a en outre instruit les responsables de son département de « coordonner avec les producteurs pour augmenter la production et couvrir la demande ». Il a par ailleurs ordonné une intensification des sorties sur le terrain en compagnie des services de sécurité pour surveiller les entrepôts, en particulier ceux qui ne sont pas autorisés ».

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