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Opacité autour de la garde à vue de Toufik, Tartag et Said

Par Mecipsa Amokrane 7 mai 2019

Un flou et beaucoup d’opacité marquent  « la garde à vue »  du général à la retraite Mohamed Mediène, alias Toufik, ancien patron du DRS, du général à la retraite Bachir Tartag et de Saïd Bouteflika, frère et conseiller de l’ancien Président de la République.  Me Abdelghani Badi remet en cause des éléments de la garde à vue des trois accusés.

Pour Me. Badi, ils étaient probablement sous résidence surveillée et non en garde à vue. Pour lui, beaucoup de questions se posent à ce sujet. « Comment se fait il qu’ils aient été interpellés samedi vers 18H  et ait été placés en détention provisoire en moins de 24H ?! » s’est-il interrogé.

Il a expliqué en outre que dans les grandes affaires comme celle en question, avec des accusations aussi graves telles que celles reprochées au trio Said, Toufik et Tartag, la garde à vue dure généralement jusqu’à dix jours voir plus. « Il est impossible qu’ils soient entendus, et que les PV soient rédigés en moins de 24H » a-t-il ajouté, tout en expliquant que ce genre d’affaires nécessite l’arrestation d’autres personnes liées à l’enquête, à cet effet Abdelghani Badi émet beaucoup de réserves quant à la vérité de ce qui nous a été présenté.

Les images de l’ENTV ont montré les accusés censés être en garde à vue, les mains non menottés.  Sur les mêmes images,  le général Toufik est apparu avec une ceinture et le général Tartag avec des chaussures à lacets, chose qui sème le doute. « Je ne dirai pas que leur arrestation est un coup de théâtre mais quelque chose d’invraisemblable a eu lieu quelque part.» a noté l’avocat.

Peine de mort

Ce qu’on reproche à Toufik, Tartag et Said Bouteflika est-il de l’ordre de la peine de mort ? «  Oui, l’article 77 du code pénal est clair » a répondu Me.Badi.  Les trois sont poursuivis pour les chefs d’inculpation d’ « atteinte à l’autorité de l’Armée et complot contre l’autorité de l’Etat », des faits prévus et punis par les articles 284 du code de justice militaire et 77 et 78 du code pénal. Ledit article 77 stipule « L’attentat, dont le but a été de détruire ou de changer le régime, soit d’inciter les citoyens ou habitants à s’armer contre l’autorité de l’Etat ou s’armer les uns contre les autres, soit à porter atteinte à l’intégrité du territoire national, est puni de la peine de mort… ».

Pour Abdelghani Badi, le tribunal militaire est fait uniquement pour les militaires, or les deux  généraux à la retraite Toufik et Tartag ainsi que Said Bouteflika sont des civils. Il a précisé que même si l’affaire est relative à l’atteinte de l’autorité de l’Etat, les personnes civiles doivent  faire face un tribunal civil.  Pour lui la partie militaire (victime) a emmené l’affaire sur son terrain mais le juge d’instruction peut toujours transférer le dossier à un tribunal civil.

 

 

 

 

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