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Maroc : victime d’espionnage, le journaliste Omar Radi rĂ©agit sur Radio M !

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Dans une dĂ©claration au bulletin Maghreb Week de Radio M, le journaliste marocain et dĂ©fenseur des droits de l’homme, Omar Radi, revient sur les dĂ©tails de l’utilisation, par les autoritĂ©s marocaines, d’un logiciel espion israĂ©lien, dont il a Ă©tĂ© la cible. Ses donnĂ©es privĂ©es ont Ă©tĂ© publiĂ©es sur des site de « diffamation proches des autoritĂ©s Â», a-t-il dĂ©clarĂ©.  

« NSO Group, entreprise israĂ©lienne commercialisant sa technologie pour combattre la pandĂ©mie de COVID-19, a favorisĂ© une intense campagne menĂ©e par le Maroc pour espionner le journaliste marocain Omar Radi Â», a rĂ©vĂ©lĂ© Amnesty International dans un rapport d’enquĂȘte rendu public lundi 22 juin.

Le journaliste explique qu’il a Ă©tĂ© informĂ© par l’ONG en janvier 2020, que son tĂ©lĂ©phone et son ordinateur portable seraient infectĂ©s par virus, un soupçon confirmĂ© aprĂšs un mois de travail sur les deux pareils.

L’organisation a, en effet, dĂ©couvert que le tĂ©lĂ©phone d’Omar Radi avait Ă©tĂ© la cible de plusieurs attaques au moyen d’une nouvelle technique sophistiquĂ©e permettant d’installer de façon invisible Pegasus, logiciel espion produit par NSO Group.

« L’attaque par injection rĂ©seau nĂ©cessite soit de se situer Ă  proximitĂ© des personnes ciblĂ©es, soit d’avoir accĂšs aux rĂ©seaux mobiles du pays – ce que seuls les pouvoirs publics pourraient autoriser Â» explique Amnesty international.  A cet effet le journaliste nous a rĂ©vĂ©lĂ© qu’il n’est pas choquĂ© par le fait que le pouvoir l’espionne car pour lui « le Maroc est Etat autoritaire qui dĂ©pend de la police et du contrĂŽle afin d’espionner puis la prise des dĂ©cidions Â» !  

DĂšs lors que Pegasus est installĂ©, les auteurs de l’attaque ont entiĂšrement accĂšs au contenu du tĂ©lĂ©phone (messages SMS, courriels, activitĂ© sur Internet, micro, appareil photo, appels tĂ©lĂ©phoniques et contacts). On sait qu’il est difficile pour une victime de repĂ©rer une attaque par injection rĂ©seau, car elle laisse trĂšs peu de traces.

« Mes donnĂ©es ont Ă©tĂ© publiĂ©es sur des sites de diffamation proches des autoritĂ©s au Maroc. Les 15 derniers jours, ma vie et mes donnĂ©es privĂ©es dont mes donnĂ©es bancaires ont Ă©tĂ© rendues publiques par ces sites Â» a dĂ©noncĂ© la victime.

Selon lui, les services de renseignement au Maroc utilisent ces donnĂ©es pour rĂ©gler des comptes avec l’opposition dans l’espace public et « cela est  trĂšs inquiĂ©tant Â», a regrettĂ© Omar Radi.