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Algérie

Le prochain gouvernement devra tenir compte du legs Bouteflika (Slim Othmani)

Par Salim Benalia 1 juin 2019
Slim Othmani

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L’héritage  miné des années Bouteflika  concerne  inéluctablement  la sphère économique qui risque d’être frappée de  plein fouet par une crise inédite sur le long terme.

Ce scénario du pire est  pressenti par  Slim Othmani  PDG de NCA Rouiba, invité sur  le plateau de Radio M. Ce dernier  constate  que le cri de colère de la rue  et  la  crise économique, en Algérie, se  rencontrent à une même asymptote. Le modèle économique imposé  par le  système déchu a laissé  en  friche  des pans  entiers de l’économie nationale, faute  d’une  réelle  diversification.  Ce modèle  économique imposé constitue, entre autres, un héritage empoisonné auquel devra faire face  le prochain gouvernement et  le  prochain président  que dégagera la révolution de la  dignité. Indique M Othmani qui  indique néanmoins que  ce synopsis pourra être  évité. « Si l’on  place sur  le moyen et court terme  je ne peux qu’être optimiste.» Poursuit M Othmani  qui conditionne le salut du pays à une prise de  conscience  de  ce  même legs. De cette réalité. 

« La population doit être  clairement  informée de  la situation  financière du pays. Et devra accepter des  scénarios d’austérité qu’on  va nécessairement lui  présenter. »  Recommande-t-il  comme préambule  de sortie de crise. Il évoque un inéluctable recours à l’austérité mais nuance son propos en précisant que  le  degré d’intensité de cette  dernière sera fonction du scénario en présence, en  signalant  que l’on peut lisser le  processus  d’austérité par le  recours  à certains  mécanismes.  Selon M Othmani une  croissance forte  est toujours  possible  et permettra   de  franchir  les caps les  plus difficiles.

«  Encore  faudrait il que  que  l’environnement puisse  absorber cette croissance,   ce qui  permettra de faire passer la  pilule de l’austérité. » Précise-t-il, en invitant instamment  à  abandonner  la mentalité  de l’Etat  providence  et  de   revaloriser  la  valeur travail. Cet intervenant demeure convaincu que  la jeunesse algérienne avide  de liberté  pourra  trouver  des  débouchées  à  la hauteur  de ses ambitions, avec  à la  clé  un  taux de  chômage  jamais  atteint  de  4%.         

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