Le gouvernement italien qui est dĂ©jĂ en train de dialoguer avec les autoritĂ©s algĂ©riennes, semble avoir des assurances quant Ă la prochaine levĂ©e des blocages par la banque dâAlgĂ©rie des financements des aciĂ©ries de Piombino.
La presse italienne sâinterroge depuis plus dâune semaine sur la capacitĂ© dâAferpi, Ă assurer les 600 millions dâeuros nĂ©cessaires pour la relance des aciĂ©ries de Piombino, acquises en dĂ©cembre 2014. La raison de ces doutes provient des retards dans la mise en Ćuvre du plan d’investissement de Cevital pour l’ex-Lucchini « Aferpi ».
La polĂ©mique sâest enflĂ©e en Italie aprĂšs des doutes Ă©mis par le quotidien Ă©conomique Il Sole 24 Ore le 05 fĂ©vrier dernier quant Ă la « soliditĂ© » des capacitĂ©s financiĂšres et managĂ©riales de Cevital et la « volontĂ© » du groupe algĂ©rien Ă poursuivre le projet, qualifiant mĂȘme cet investissement « dâaventure entrepreneuriale de Rebrab ». Cette polĂ©mique a atteint les sommets de lâEtat italien poussant des sources gouvernementales italiennes Ă parler « dâune rĂ©union imminente entre le Pdg du groupe Cevital Issad Rebrab et la ministre italienne du dĂ©veloppement Ă©conomique Federica Guidi Ă Rome pour tenter de dĂ©nouer rapidement cette affaire », rapporte ce lundi 08 fĂ©vrier le quotidien italienne Corriere Della Sera. DâaprĂšs cette  source, le gouvernement italien exerce des pressions sur le premier groupe privĂ© algĂ©rien pour rĂ©gler ce problĂšme de financement. Des pressions soutenues par le syndicat rĂ©gional du pĂŽle de Piombino, qui a dit cette semaine par la voix du reprĂ©sentant de la ConfĂ©dĂ©ration Italienne des syndicats des travailleurs Mirco Lami que : « le gouvernement est le garant de l’accord et a tous les outils pour Ă©valuer ce que fait rĂ©ellement Cevital ».
Le gouvernement italien confiant
Issad Rebrab, dont les fonds sont bloquĂ©s par un rĂšglement de la Banque dâAlgĂ©rie, peine Ă trouver des financements alternatifs pour le fonctionnement des aciĂ©ries. Il souhaite la tenue de cette rĂ©union avec Federica Guidi. Une rĂ©union oĂč il est attendu que Issad Rebrab lance Ă partir du siĂšge institutionnel certaines assurances sur le travail accompli jusqu’Ă prĂ©sent au niveau du four Ă©lectrique, selon le Corriere Della Sera. Il devrait aussi apporter des assurances au sujet de la conduite de ses autres investissements en Italie. Cette mĂȘme source affirme que la ministre italienne du dĂ©veloppement Ă©conomique- qui a dĂ©jĂ un canal ouvert avec Rebrab-est toutefois « confiante quant au dĂ©nouement prochain du problĂšme central avec la Banque dâAlgĂ©rie ». Le journal croit savoir que le gouvernement italien aurait obtenu auprĂšs dâAlger, des assurances quant au dĂ©blocage prochain de la situation avant mĂȘme la rĂ©union demandĂ©e avec le patron de Cevital.
Un retard dû à la conjoncture pétroliÚre
Des observateurs italiens tentent de trouver une explication au blocage du transfert des fonds de Issad Rebrab imposĂ© par la Banque dâAlgĂ©rie vers lâItalie. Certains estiment que cela nâest que conjoncturel, et a rapport avec la chute des prix du pĂ©trole : « Tous les pays qui vivent du pĂ©trole et du gaz sont confrontĂ©s Ă une restriction de la liquiditĂ© et sont donc trĂšs prudents sur oĂč et comment passe cette liquiditĂ©. Un retard de quelques mois est comprĂ©hensible. Il ne faut plus remettre en doute le plan Cevital pour Lucchini », relativisent-ils. Un administrateur dĂ©lĂ©guĂ© dâAferpi a Ă©galement dĂ©clarĂ© cette semaine que le projet est en marche en dĂ©pit des obstacles. Le sort des aciĂ©ries restent cependant trĂšs inquiĂ©tant car, des 1.150 employĂ©s que compte Aferpi, mille sont au chĂŽmage technique.