Ce jeudi 12 décembre à 9h30 (heure d’Alger), le baril de Brent pour livraison février 2026 s’échangeait à 61,91 dollars, en repli de 0,48% par rapport à la clôture de mercredi. De son côté, le West Texas Intermediate américain (WTI), échéance janvier 2026, perdait 0,44% à 58,19 dollars le baril, selon les données suivies en temps réel par la plateforme spécialisée Energy Platform.
Ce léger tassement intervient après une séance positive la veille, où les deux références avaient progressé respectivement de 0,4% et 0,36%, portées par la publication de chiffres rassurants sur les stocks américains. L’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) a en effet annoncé une baisse de 1,8 million de barils des réserves de brut aux États-Unis pour la semaine close le 5 décembre, ramenant le total à 425,7 millions de barils.
En revanche, les stocks d’essence ont bondi de 6,4 millions de barils pour atteindre 220,8 millions de barils, tandis que les réserves de produits distillés – qui incluent le diesel et le mazout de chauffage – ont augmenté de 2,5 millions de barils, portant le total à 116,8 millions de barils.
Inquiétudes sur les approvisionnements russes
Les marchés restent également attentifs aux perturbations potentielles de l’offre. Mercredi, un responsable ukrainien a affirmé que des drones navals avaient frappé et endommagé un pétrolier russe, la troisième attaque de ce type en deux semaines. Pour Ed Hayden Privett, analyste pétrolier chez Onyx Capital Group, les cours pourraient réagir plus vivement si ces opérations se multiplient.
Rory Johnston, fondateur de la lettre d’information Commodity Context, estime que la saisie de navires pétroliers « alimente les craintes concernant l’approvisionnement immédiat sur un marché déjà préoccupé par les mouvements de barils vénézuéliens, iraniens et russes ». Une nervosité que reflète la volatilité actuelle des cours, pris entre signaux de demande modérée et risques géopolitiques persistants.
La Fed joue la prudence
Sur le front monétaire, la Réserve fédérale américaine a abaissé mercredi son taux directeur d’un quart de point de pourcentage, comme anticipé par les marchés. Une décision qui pourrait, à terme, soutenir la demande de pétrole en stimulant la croissance économique. Mais le président de la Fed, Jerome Powell, est resté évasif sur d’éventuelles baisses supplémentaires à court terme, se contentant d’affirmer que la banque centrale est « en bonne position pour répondre à ce qui attend l’économie ».
Pour l’heure, le marché pétrolier reste suspendu entre espoirs de reprise de la demande et incertitudes sur l’offre mondiale. Les prochaines semaines diront si les tensions actuelles suffiront à inverser durablement la tendance baissière amorcée depuis plusieurs mois.