LâAlgĂ©rie a invitĂ© lâItalie Ă investir en Afrique, principalement en AlgĂ©rie, dans plusieurs projets et Ă soutenir le financement dâinfrastructures de qualitĂ©, notamment dans les domaines de lâĂ©nergie, des transports et des tĂ©lĂ©communications.
En marge du sommet Italie-Afrique, qui sâest tenu hier Ă Rome, le ministre algĂ©rien des Affaires Ă©trangĂšres, Ahmed Attaf, a appelĂ© lâItalie Ă concrĂ©tiser des partenariats dans trois grands projets revĂȘtant une importance majeure en AlgĂ©rie et en Afrique. Ahmed Attaf a participĂ©, Ă ce sommet, en sa qualitĂ© de reprĂ©sentant du chef de lâEtat Abdelmadjid Tebboune.
La premiĂšre demande consiste Ă soutenir la rĂ©alisation du gazoduc transsaharien Nigeria-Niger-AlgĂ©rie, qui permettra, selon ses propos, « dâacheminer plus de 25 milliards de mĂštres cubes de gaz vers l’Europe, annuellement ».
DeuxiĂšmement, soutenir le dĂ©veloppement de grandes infrastructures pour connecter le rĂ©seau Ă©lectrique algĂ©rien aux pays voisins en Afrique et en MĂ©diterranĂ©e. « L’AlgĂ©rie offre un excĂ©dent de 10 000 mĂ©gawatts d’Ă©lectricitĂ© par jour et envisage d’augmenter sa capacitĂ© de production en ajoutant 15 000 mĂ©gawatts dâĂ©lectricitĂ© verte Ă lâhorizon 2030 », a soulignĂ© A. Attaf.
TroisiĂšmement, accompagner la transition Ă©nergĂ©tique en AlgĂ©rie, notamment Ă travers le dĂ©veloppement de la production de lâhydrogĂšne vert et renforcer la participation de lâAlgĂ©rie en tant quâacteur majeur dans les projets structurants europĂ©ens dans le mĂȘme domaine.
Des infrastructures vulnérables
Ahmed Attaf a affirmé que la principale entrave au développement en Afrique est le financement des infrastructures. « La vulnérabilité des infrastructures en Afrique cause une baisse annuelle de 2% en matiÚre de taux de croissance économique, réduisant également la productivité de pas moins de 40% », a-t-il indiqué.
Se basant sur les estimations de lâUnion Africaine, Ahmed Attaf a indiquĂ© que le dĂ©ficit financier pour fournir des services dâinfrastructure de qualitĂ© en Afrique se situe entre 130 et 170 milliards de dollars par an. Citant Ă titre dâexemple lâĂ©tat des routes africaines, dont 25% seulement sont bitumĂ©es, Attaf a indiquĂ© que ces donnĂ©es ont un impact nĂ©gatif sur lâactivation totale de la Zone de libre-Ă©change continentale et la coopĂ©ration avec les partenaires internationaux.
Le défi du transport inter-africain
Par ailleurs, Ahmed Attaf a citĂ© cinq projets qui reprĂ©sentent, selon lui, des dĂ©fis majeurs actuels de lâAfrique. Il sâagit de la Route transsaharienne reliant six pays africains et visant Ă dĂ©senclaver les pays du Sahel, notamment avec « la perspective dâen faire un corridor Ă©conomique par excellence ».
Le projet de la route reliant la ville de Tindouf et celle de Zouerate en Mauritanie, qui servira de trait dâunion entre le Maghreb et lâAfrique de lâOues. Le dĂ©veloppement du rĂ©seau de transport ferroviaire sur lâensemble du territoire national, notamment vers le Sud, et qui pourrait sâĂ©tendre jusquâaux pays africains.
Il sâagit Ă©galement de la dorsale transsaharienne Ă fibre optique reliant lâAlgĂ©rie et le Nigeria et visant Ă dĂ©velopper lâĂ©conomie numĂ©rique rĂ©gionale dans la rĂ©gion du Sahel, ainsi que le projet de Gazoduc transsaharien NigĂ©ria-AlgĂ©rie-Niger.
Le Sommet italo-africain sâest tenu lundi 29 janvier Ă Rome. Initiatrice de ce sommet, la premiĂšre ministre italienne Giorgia Meloni a prĂ©sentĂ© le « Plan Mattei » devant les dirigeants et les hauts responsables africains. Ce plan vise Ă trouver des accords de coopĂ©ration dans plusieurs domaines, principalement celui de lâĂ©nergie et des migrations.
Avec Agences