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Économie

L’OCDE appelle à « hâter la fin des subventions aux énergies fossiles »

Par Yacine Temlali 2 novembre 2017

Pour le secrétaire général de l’Organisation de coopération et de développement économiques Angel Gurría, les prix du carbone doivent refléter le coût social mondial et non seulement national des émissions de CO2.

 

 

« Les gouvernements devraient hâter l’arrêt des subventions aux énergies fossiles, qui s’élèvent toujours à environ 500 milliards de dollars par an », a préconisé le secrétaire général de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), Angel Gurría hieràToronto, (Canada), dans une déclaration largement reprise par la presse mondiale.

Angel Gurría, qui intervenait à une rencontre sur les défis liés au changement climatique, a rappelé que le secteur de l’énergie représentait deux tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre et que les objectifs mondiaux devaient être « plus ambitieux » en matière écologique, car, a-t-il expliqué, « les réductions d’émissions auxquelles les pays se sont engagés jusqu’à présent n’empêcheront pas une hausse moyenne des températures de 2.6 à 3.1 degrés Celsius d’ici à la fin du siècle ».

Ces objectifs « plus ambitieux », a plaidé le secrétaire général de l’OCDE, impliquent que les gouvernements fixent « des prix du carbone qui reflètent progressivement le coût social mondial – et non simplement national – des émissions de CO2 », et alignent « leurs cadres d’action politiques, financiers et de planification pour parvenir à une croissance inclusive et respectueuse du climat ». Et d’ajouter : « A trop se focaliser sur le court terme et sur des intérêts nationaux étroits, on empêche une action efficace face aux émissions. En l’absence de vision et de détermination, toujours plus de pays risquent de se retrancher davantage sur leurs positions. »

Ces déclarations ont été faites quelques jours après des déclarations non moins pessimistes d’Erik Solheim, directeur exécutif du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), selon qui si les engagements pour la réduction des émissions de C02 ne sont pas renforcées, la hausse des températures pourrait atteindre 3°C d’ici 2100 au lieu des 2°C de l’Accord de Paris sur le climat.

 

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