Le marché noir algérien des devises traverse une période de turbulences. Depuis l’annonce conjointe des Douanes Algériennes et du ministère du Commerce extérieur, le taux de change connait d’importantes perturbations. Ces mesures clés ont directement impacté l’offre et la demande.
Les nouvelles réglementations choc
Récemment, le gouvernement a pris deux décisions majeures. D’abord, l’interdiction de la vente des voitures de moins de trois ans dans les showrooms. Ensuite, il a interdit aux concessionnaires informels d’importer des voitures d’occasion de l’étranger. Ces deux mesures, appliquées simultanément, ont coupé net une source significative de demande de devises sur le marché noir.
Taux de change désuni et chute de l’euro
Conséquence immédiate : le marché noir a perdu son taux de change unifié. Depuis jeudi dernier, cette référence a disparu. Cela a provoqué une chute visible de la valeur de l’euro face au dinar algérien.
Mercredi dernier à Alger, 100 euros atteignaient le seuil record de 28 800 dinars algériens. Aujourd’hui, mardi, la tendance s’est inversée. Le taux pour 100 euros a baissé pour se situer autour de 27 800 dinars, voire moins dans certaines régions. Par exemple, des localités comme Béjaïa affichent des valeurs légèrement inférieures.
Cette nouvelle donne crée des disparités régionales importantes dans le taux de change. Les cambistes et les citoyens observent attentivement cette fragmentation.
Une fluctuation qui pourrait durer
L’incertitude règne. Un cambiste interrogé explique que cette fluctuation pourrait s’inscrire dans la durée. En effet, le marché s’ajuste difficilement à ces nouvelles contraintes.
Le professionnel estime que le climat actuel pourrait perdurer. Il anticipe une période instable qui pourrait se prolonger jusqu’à la fin du mois. Les acteurs du marché noir attendent de voir l’impact réel et complet de ces décisions gouvernementales sur les flux de capitaux.
Pour l’instant, l’offre et la demande peinent à trouver un nouvel équilibre. Les autorités ont clairement ciblé des mécanismes d’importation informels, modifiant profondément la dynamique du marché noir des devises. Cette situation rend les prévisions particulièrement difficiles pour les prochains jours. La prudence reste donc de mise pour toutes les transactions en devises.