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Économie

En Chine, une grande volatilité caractérise les marchés obligataires

Par Yacine Temlali 29 juin 2015
Le Shanghai Stock Exchange (photo : Wikipedia)

L’imprévisibilité qui caractérise la place Shanghai fait écho au ralentissement de l’économie chinoise. La Chine n’enregistre plus qu’une croissance de 7,4 %.

 

 

Lundi, à l’ouverture, Shenzhen et Pékin grimpaient respectivement de +2,31% et de 1,77%. Sous les coups de la baisse des taux d’intérêts, le Shanghai composite perdait 3,45% tandis que Shenzhen diminuait de 6,18%. Cotée à Hong Kong, la China National Offshore Oil Corporation (partenaire du groupe Sonatrach dans l’exploration des gisements des basins de Berkine et qui a signé des contrats gaziers en Algérie), abandonnait 1,62%.

Déjà vendredi, la place de Shanghaï perdait 7,4% à la clôture, chutant même à 8,5% au plus bas de la journée. Seuls deux valeurs ont connu une hausse. La place de Shenzhen a chuté de 7,9%. Le Hang Seng China Enterprises, index qui rassemble les grandes entreprises chinoises cotées à Hong Kong, atterrit à 2,8.

Chi Lo, économiste à la BNP Paribas Investment Partners, a toutefois déclaré au Financial Times ne pas penser que « Pékin paniquera… Pékin est mal à l’aide avec la hausse rapide de ses marchés. C’est trop rapide. » Les places boursières chinoises nous ont habitués aux croissances exponentielles. Précisons ainsi que ces semaines de baisses consécutives s’inscrivent dans une augmentation annuelle de 104% de la place.

 

Volatilité

 

L’imprévisibilité qui caractérise la place Shanghai fait écho au ralentissement de l’économie chinoise. La Chine n’enregistre plus qu’une croissance de 7,4 %.

La Banque centrale chinoise (PBOC) a décidé de baisser son taux d’intérêt à trois reprises entre novembre 2014 et mai 2015. Le but étant de stabiliser le taux de croissance en stimulant l’emprunt. La PBOC a de nouveau réduit ses taux directeurs le 27 juin.

Parmi les facteurs du ralentissement de la croissance chinoise, on dénombre les problèmes propres au secteur immobilier. Les promoteurs rencontrent beaucoup d’invendus. Par ailleurs, la pratique du margin trading a contribué à la boulimie des places boursières. Le margin trading consiste à concéder, expressément, des prêts pour l’investissement en bourse. Le taux d’endettement des investisseurs sur les places de Shanghai et Shenzhen est important.

Les régulateurs ont annoncé leur intention d’endiguer cette pratique. Les investisseurs s’attendent au plafonnement du recours au margin trading. Et un certain nombre d’entre eux se sont séparés des actions financées grâce au levier de l’endettement, ce qui explique la baisse que subissent les marchés actuellement.

 

 

 

 

 

 

 

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