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L’axe DRS-Bouteflika au seuil de la prison militaire

Par Amar Ingrachen 4 mai 2019
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Le général Toufik, Saïd Bouteflika et Bachir Tartag, qui ont été arrêtés ce samedi 4 mai à Alger par la direction de la sécurité intérieure (DGSI) seront présentés demain au parquet militaire de Blida. C’est ce qu’a indiqué une source très proche du dossier.

L’arrestation de ces trois personnages, considérés par l’opinion publique et pars une bonne partie de la classe politique comme étant le noyau dur de « la issaba » qui a spolié le pays et privatisé l’Etat, sonne comme un pavé dans la marre. En effet, si l’audition de Ouyahia et de Hamel, l’arrestation de Ali Haddad, souvent présenté comme étant un oligarque en chef par ces adversaires, les frères Kouninef, Hamid Melzi, n’ont pas convaincu grand monde de la volonté du système, notamment du Haut Commandement Militaire, d’aller jusqu’au bout dans sa lutte contre la corruption et « les forces anticonstitutionnelles », l’arrestation de Toufik Mediene, pendant plus de 25 ans « reb dzair », celle de Said Bouteflika, le tout-puissant frère cadet de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika, et leur fidèle ami Bachir Tartag, est vécu comme un vrai séisme politique dans le pays.  « Bonne nouvelle ! » s’exclame la toile à l’unisson.

On se rappelle en effet qu’il y a à peine quelques jours, nombre de voix se sont élevées pour demander au Chef d’Etat-major d’arrêter Toufik et Said Bouteflika s’il voulait que la population prenne sa démarche au sérieux. Maintenant que c’est fait, il ne reste qu’à attendre le verdict du tribunal militaire  quant au sort à réserver à ces trois « chefs de bande ».

Pour rappel, le 2 avril, l’ancien président de la République, Liamine Zeroual, avait révélé avoir été approché par le général Toufik Saïd Bouteflika pour diriger la période de transition, alors que, officiellement, ces deux hommes n’occupent aucune fonction.

Quelques jours plus tard, dans un discours prononcé le 16 avril à Ouargla, Ahmed Gaid Salah a accusé nommément le général Toufik de « comploter contre l’Etat » en disant détenir des « preuves irréfutables sur ces faits abjects ». « Dans le cas où il persiste dans ses agissements, des mesures légales fermes seront prises à son encontre », avait-il promis.

Il y a une semaine, le 29 avril , l’ancien ministre de la Défense, le Général Khaled Nezzar a enfoncé le frère cadet de Abdelaziz Bouteflika en révélant que Saïd Bouteflika lui avait fait part, le 07 mars, mars de son intention de décréter l’état d’urgence ou l’état de siège pour réprimer les manifestations populaires contre le cinquième mandat et, le 30 mars, de sa volonté de  limoger le chef d’état-major qui venait d’appeler à l’application de l’article 102 de la Constitution.

 

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