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CEE : Pourquoi l’Algérie doit redémarrer sa machine économique en pleine crise sanitaire ?

Par Salim Benalia 22 juillet 2020
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L’Algérie ne peut pas se payer le luxe de figer son économie, pour cause de Covid-19, avertissent d’entrée de jeu les experts sur Radio M.

Les dégâts causés par la crise sanitaire sur l’appareil économique, déjà malade, sont immenses. Les plus hautes autorités de l’Etat doivent prendre la décision politique de relancer la machine économique. Soutiennent-ils. Réda Amrani, Ali Harbi, Mourad Goumiri et Mehrez Ait Belkacem ont animé le Café des experts économiques (CEE) du 21 juillet.

Café des experts économiques du 21/07/2020 sur Radio M

Redémarrer l’activité économique est un choix difficile mais incontournable, indique ainsi, Réda Amrani qui ajoute : « L’heure est aux choix politiques draconiens. Il faut redémarrer la machine économique, tout en prenant les précautions nécessaires au plan sanitaire.» Réda Amrani cite ces 2 à 4 millions de personnes, des journaliers, qui ont perdu leurs emplois du fait de la crise sanitaire. Et dont la majorité est employée dans l’informel. « Des millions de gens sont dans la misère. L’explosion sociale nous pend au nez. » Alerte-t-il. 

Le CEE revient sur la dernière réunion du « Comité interministériel élargi aux partenaires sociaux » et qui a produit un document riche en propositions pour atténuer l’impact du Covid-19 sur l’économie nationale.  Les intervenants sur le plateau de Radio M révèlent, néanmoins, toute la difficulté qu’éprouve le gouvernement à dimensionner avec précision les besoins et donc à sérier les aides que peut accorder l’Etat.

« Le gouvernement est tétanisé par le problème du chiffrage. Si on n’a pas le nombre d’entreprises, les emplois réels et même ceux dans l’informel, on ne peut pas chiffrer les besoins et donc les aides à accorder par l’Etat. C’est littéralement un problème de data. » Expliquent-ils, arguant que « même les chiffres publiés par secteurs et par demande sont en deçà de la réalité ».  Faute de data, il faut systématiser les aides  afin de  couvrir les besoins, quitte à faire une évaluation à posteriori. Préconisent-ils. Un moratoire fiscal s’étalant sur une longue période et un fonds de garantie sur lequel les banques peuvent s’adosser pour accorder des crédits aux entreprises sont  par ailleurs évoqués par Ali Harbi.  Le comité interministériel élargi aux partenaires sociaux se réunira dans un second round à la mi août prochain.

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