Depuis début décembre, la Bourse d’Alger marche sur un pied. Pendant que les grandes banques et les principales valeurs stagnent, l’action se concentre sur les petites capitalisations et les titres de dette publique.
Une dynamique inhabituelle s’est installée sur le parquet algérois. Le 9 décembre, AOM Invest, une société du compartiment croissance cotée sous le code MST, s’est envolée de près de 9%. Son titre est passé de 800 à 870 dinars en une séance. Les volumes échangés restent certes limités, mais une partie du marché commence à chercher du rendement ailleurs que sur les valeurs installées.
Même scénario sur les Obligations du Trésor. Le 4 décembre, l’un de ces titres a bondi de plus de 6%, une variation considérable pour ce segment habituellement stable. Cinq jours après, la volatilité persiste. Certaines OAT progressent de 2% quand d’autres reculent de près de 1%.

À l’inverse, c’est le calme plat sur les grandes valeurs. L’indice général n’a quasiment pas bougé entre le 4 et le 9 décembre. Le Crédit Populaire d’Algérie a perdu quelques centimes symboliques, la Banque de Développement Local est restée quasi inerte, et Biopharm n’a pas varié d’un dinar. Alliance Assurances affiche une hausse marginale qui ne change rien au tableau d’ensemble.
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Cette configuration à deux vitesses pose question. Soit les investisseurs anticipent un retournement et se replient sur des paris plus risqués mais potentiellement plus rémunérateurs. Soit ils attendent simplement des catalyseurs pour réengager les plus grandes entreprises. Dans les deux cas, le marché principal algérois traverse une phase d’attentisme que seules les marges viennent troubler.