M A G H R E B

E M E R G E N T

Actualités

Industrie pharmaceutique : l’Algérie mise sur la production locale pour réduire les importations

Par Djaffar OUIGRA 29 octobre 2025
Les hôpitaux algériens dépendent encore largement des médicaments importés, malgré les efforts de relance de la production locale. (DR)

blank

Le gouvernement veut réduire au maximum sa dépendance pharmaceutique. En visite cette semaine à Tizi Ouzou, le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ouacim Kouidri, a rappelé l’objectif d’atteindre les 100 % de souveraineté sanitaire grâce à la production locale de médicaments et de dispositifs médicaux.

Cette visite de travail a permis d’évaluer l’état d’avancement des projets en cours et de présenter de nouvelles mesures incitatives pour les investisseurs et producteurs de dispositifs médicaux. Le ministre a souligné la forte dynamique industrielle observée dans la région, qui abrite déjà sept unités de production. Ces entreprises participent activement à la réduction de la dépendance aux importations, un enjeu central pour la souveraineté sanitaire du pays. Selon lui, l’objectif est de “produire localement ce que nous importons encore massivement”.

Un plan pour stimuler l’investissement national

Pour Kouidri, Tizi Ouzou a le potentiel de devenir un véritable pôle industriel dans le domaine des dispositifs médicaux, grâce à la concentration de savoir-faire et d’infrastructures déjà opérationnelles. “ Si la dynamique actuelle se poursuit, nous pourrons à terme nous passer totalement de l’importation de ces produits”, a-t-il affirmé.

Le ministre a également annoncé la mise en place de facilitations administratives pour l’obtention des agréments, une mesure clé pour encourager de nouveaux investisseurs. Ces procédures simplifiées devraient accélérer la création d’entreprises locales et attirer davantage de capitaux privés dans ce secteur stratégique.

Si Tizi Ouzou se distingue par sa vitalité industrielle, le ministre a insisté sur la nécessité d’étendre cette dynamique à l’ensemble du territoire, notamment aux régions de l’Ouest et du Sud, encore sous-exploitées. Il a cité l’exemple du groupe public SAIDAL, implanté dans plusieurs wilayas, comme modèle de développement équilibré et inclusif.

Actuellement, l’Algérie couvre près de 82 % de ses besoins en médicaments grâce à la production locale. Le défi désormais est de renforcer la fabrication de dispositifs médicaux, un marché où plus de 129 000 articles continuent d’être importés chaque année.

Avec ces nouvelles mesures, le ministère vise non seulement à réduire la facture d’importation, mais aussi à positionner l’Algérie comme un acteur régional de référence dans l’industrie pharmaceutique, en route vers la certification internationale de niveau 3 de l’OMS.

ARTICLES SIMILAIRES

blank
Actualités

Port de Bejaia : forte hausse du trafic passagers en 2025

Le port de Bejaia enregistre une progression remarquable du trafic passagers durant les dix premiers mois de l’année 2025. Selon le Bulletin d’information officiel du port, couvrant la période du… Lire Plus

Flamme orange vif d'une torchère industrielle brûlant du gaz naturel sur fond de ciel bleu.
Actualités Energie

Torchage de gaz : l’Algérie réalise la deuxième meilleure performance mondiale

L’Algérie a réalisé en 2024 la deuxième plus forte réduction mondiale du volume de gaz torché. Une performance qui place le pays en tête des efforts internationaux, avec une baisse… Lire Plus

blank
À l'honneur Á la une

Le service de la dette étrangle les pays en développement : impacts contrastés au Maghreb (BM)

Un rapport de la Banque mondiale publié le 3 décembre 2025 lance l’alerte: dans de nombreux pays en développement, le remboursement de la dette absorbe plus de ressources que les… Lire Plus

blank
Actualités

Béni Abbès: 14 morts et 35 blessés dans le renversement d’un bus

Nouveau drame sur les routes : Le renversement d’un bus ce samedi à Béni Abbès, au sud-ouest du pays, a fait 14 morts et 35 blessés, selon un nouveau bilan de… Lire Plus

blank
Actualités

Grand sud : l’empire invisible de l’or interdit

En Algérie, la contrebande a changé de nature. Après le carburant, longtemps au cœur des trafics frontaliers, c’est désormais l’or qui attire réseaux criminels et migrants sahéliens dans les immensités… Lire Plus