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Gaz : la production bondit de 12 % en août, portée par la reprise des investissements

Par Yasser K 28 octobre 2025
Unité de traitement du gaz de Sonatrach à Hassi R’mel. La production nationale a augmenté de 12 % en août, selon les données de la JODI.

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La production gazière de l’Algérie a enregistré une hausse notable de 12 % sur un an en août 2025, atteignant 8,36 milliards de mètres cubes, selon les dernières données compilées par la Energy Research Unit à Washington. Le pays avait produit 7,47 milliards de mètres cubes à la même période de 2024.

Cette reprise s’inscrit dans une politique assumée d’augmentation de la production nationale d’hydrocarbures. Alger a signé fin 2024 de nouveaux contrats avec huit compagnies étrangères dans le cadre de sa dernière ronde de licences pétro-gazières, afin d’exploiter près de 330 milliards de m³ de réserves gazières, 349 milliards de m³ de gaz associé et 562 millions de barils de pétrole.

Production en dents de scie mais tendance haussière

Depuis le début de l’année, le profil de production reste irrégulier. En janvier 2025, l’Algérie affichait un pic à 9,74 milliards de m³, avant un recul en mai à 7,85 milliards, puis un rebond à 8,2 milliards en juin et 8,36 milliards en août, d’après les chiffres de la base Joint Organisations Data Initiative (JODI).

En 2024, la production annuelle totale avait reculé à 98,4 milliards de m³, soit une baisse de 6,8 milliards sur un an. Le redressement observé en 2025 confirme la volonté de Sonatrach de restaurer les capacités d’extraction, dans un contexte de forte demande européenne et d’efforts pour sécuriser ses parts de marché face à la concurrence américaine et qatarie.

Consommation intérieure en recul

Le redressement de la production contraste avec une baisse de la consommation nationale, qui s’est limitée à 1,6 milliard de m³ en août, contre 2,85 milliards un an plus tôt. Cette baisse s’explique par la fin de la période de pointe de consommation électrique estivale et par une gestion plus prudente des stocks.

Les exportations de gaz naturel ont atteint 3,9 milliards de m³ en août, contre 3,82 milliards à la même période de 2024. La hausse vient surtout du gaz expédié par gazoducs, en hausse à 3,1 milliards de m³, tandis que le gaz naturel liquéfié (GNL) accuse le coup.

Selon le rapport trimestriel de la Energy Research Unit, les exportations de GNL algérien ont reculé à 2,13 millions de tonnes sur la période juillet-septembre 2025, contre 2,61 millions de tonnes à la même période de 2024. Sur les neuf premiers mois de l’année, elles atteignent 6,92 millions de tonnes, soit près de 2 millions de tonnes de moins qu’en 2024.

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