Le port de Bejaïa améliore nettement ses performances en 2025. Les derniers indicateurs publiés montrent une baisse significative du séjour des navires en rade comme à quai. Cette évolution marque une rupture claire avec la situation de 2024. Les données du bulletin d’information du port de Bejaïa confirment cette tendance et mettent en évidence l’impact direct des décisions prises par les hautes autorités du pays.
Dès le début de l’année, les autorités imposent un changement majeur : le passage des ports algériens au régime de travail continu, dit « 3×8 ». Cette organisation, opérationnelle depuis le premier trimestre, impose une activité 24h/24. Elle fluidifie les opérations et réduit les temps d’attente. Les résultats enregistrés au port de Bejaïa en sont la preuve la plus claire.
Les chiffres sont explicites. En 2024, le séjour moyen des navires dépassait régulièrement les seuils tolérables, notamment pour les vraquiers céréaliers et les cargos. En 2025, les durées chutent. Le séjour moyen des navires céréaliers en rade passe de 18,46 jours à 5,98 jours, soit une baisse de plus de 67 %. Pour les cargos, la réduction dépasse 53 %. Le séjour des conteneurs à quai recule également.
Cette amélioration transforme le fonctionnement du port de Bejaïa. Le nombre moyen de navires en rade passe de 11 à 3 par jour. Les quais sont mieux utilisés, et les rotations s’enchaînent à un rythme plus soutenu. Le port absorbe ainsi un trafic plus dense sans créer de congestion, ce qui constitue un changement structurel.
Le passage au régime continu exigeait une réorganisation interne. La direction du port a donc renforcé ses effectifs. Les chiffres du bulletin confirment une hausse nette : l’effectif total passe de 1 322 agents en 2024 à 1 517 en 2025, soit une progression de 14,75 %. Cette montée en charge s’explique surtout par l’augmentation massive des effectifs journaliers, qui bondissent de 55 à 203 agents, une hausse de plus de 269 %. Ce renforcement permet de maintenir l’activité sans interruption et d’assurer la continuité des opérations 24h/24.
Le cas du port de Bejaïa montre que lorsqu’une réforme structurelle est appliquée avec cohérence, ses effets deviennent visibles rapidement. Le port gagne en compétitivité, accélère la rotation des navires et réduit ses coûts d’immobilisation. Les chiffres publiés dans le bulletin ne laissent aucune ambiguïté : la stratégie engagée au début de l’année produit des résultats concrets.