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Algérie

Algérie « le gouvernement pourrait arrêter la planche à billets dans deux mois » (Tadinit)

Par Salim Benalia 31 octobre 2018

Dans le cas où il sera impossible d’abandonner définitivement le financement non conventionnel, le DG du Trésor Public mise sur une cadence d’émission de billets moins soutenue.

A en croire le directeur général du Trésor public, le gouvernement envisagerait sérieusement d’abonner le recours au financement non conventionnel. La décision de stopper l’implacable planche à billets pourrait même intervenir, selon lui, dans soixante jours, c’est-à-dire à partir de janvier prochain.

Le DG de l’institution financière, Fayçal Tadinit, qui s’est exprimé devant la commission des finances de l’Assemblée populaire nationale (APN) à la faveur de l’étude du très actuel projet de loi de finances (PLF), a conditionné l’adoption de cette possible orientation par  la bonne santé des prix de l’or noir, plus ou moins revigorés. Ces derniers sont appelés tout de même à atteindre la barre des 93 dollars, pendant au moins une année, a-t-il néanmoins signifié.

La fiscalité ordinaire qui prend le dessus sur la fiscalité pétrolière, et le Fonds National d’Investissement qui est autorisé à accorder des prêts à long terme à taux bonifiés à la CNR, plaident également en faveur de ce choix. Surtout que le législateur étaye le recours à cette mesure en expliquant que la proposition a pour objet d’autoriser le FNI à soutenir financièrement la CNR dans ses missions, par l’octroi de prêts à long terme et à taux bonifiés par le Trésor.

L’on estime toutefois qu’en dépit de tous les optimismes, le déficit budgétaire demeure énorme, ce qui donne davantage de force à l’annonce faite dernièrement par le Premier ministre laquelle qui a dit que le recours au financement non conventionnel a encore de beaux jours devant lui, puisque s’étalant jusqu’en 2021.

Dans le cas où il sera impossible d’abandonner définitivement le financement non conventionnel, le DG du Trésor Public mise sur une cadence d’émission de billets moins soutenue, c’est-à-dire à des débits plus contenus que ceux enregistrés durant l’année en cours et qui a vu l’émission de l’équivalent de quelque 40 milliards de dollars. Le responsable du Trésor public ajoute qu’il faudra attendre le recueil des indicateurs des mois de novembre et de décembre prochains pour définitivement trancher sur la question du financement conventionnel.

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