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Algérie: « la finance islamique est un moyen pour rattraper le retard » (Benkhalfa)

Par Amar Ingrachen 7 octobre 2018
finance islamique
Le rapport ICD-LSEG 2025 classe l’Algérie parmi les marchés émergents de la finance islamique, un secteur mondial désormais évalué à 6 000 milliards de dollars.

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L’agence Moody’s estime que les banques islamiques détiendront 10% du total des actifs bancaires en Afrique en 2023 contre moins de 5% actuellement.

L’agence américaine Moody’s prévoit une multiplication par deux des actifs bancaires islamiques, qui sont actuellement de 5%, d’ici 2023 dans 18 pays africains dont l’Algérie.

L’expert et ancien ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa estime que les prévisions de l’agence d’expertise économique Moody’s quant au développement de la finance islamique en Afrique, mais aussi et surtout en Algérie, sont totalement  soutenables parce que « le marché des finances alternatives est captif et prometteur ». « La finance islamique, qu’on appelle aussi la finance alternative, a un avenir prometteur en Algérie parce qu’il y a un grand marché.

Toutefois, pour  assurer son développement, un certain nombre de mesures  d’applications, notamment les règles prudentielles, doivent être prises par la Banque Centrale et la COSOB. De plus, la coexistence dans le secteur des finances  des marchés conventionnel et alternatif a besoin d’aménagements au plan fiscal», assure Abderrahmane Benkhalfa. Il estime qu’il y a une grande attente de la part des Algériens en la matière. De plus, estime-t-il, « la finance islamique peut être utilisée comme un moyen parmi d’autres pour rattraper les retards enregistrés en matière de bancarisation ».

S’agissant des chiffres, M. Benkhalfa n’en a pas fourni, mais il considère que si les Banques publiques algériennes, qui détiennent actuellement environ 90% des actifs bancaires, offraient des produits financiers islamiques, ce segment va très vite se développer et gagner davantage de parts que ce que prévoit l’agence américaine de notation Moody’s.

Pour rappel, dans le rapport intitulé « Finance islamique: des perspectives de croissance prometteuses dans 18 pays africains », l’agence Moody’s estime que les banques islamiques détiendront 10% du total des actifs bancaires en Afrique en 2023 contre moins de 5% actuellement.

« Nous avons assisté à une augmentation du nombre de banques islamiques agréées en Afrique ces dernières années, mais les actifs bancaires islamiques représentent encore moins de 5% du total des actifs bancaires africains. Nous nous attendons cependant à ce que ces actifs continuent de croître rapidement en Afrique pour doubler d’ici cinq ans», lit-on dans le rapport.

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