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Algérie

AlgĂ©rie-900 entreprises ferment pour ne pas prendre des crĂ©dits bancaires avec intĂ©rĂȘts

En dĂ©pit d’un budget avoisinant les 4 milliards de dollars, l’application du programme de mise Ă  niveau des petites et moyennes entreprises par le gouvernement a Ă©chouĂ©

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Le Directeur GĂ©nĂ©ral de l’Agence Nationale de DĂ©veloppement des Petites et Moyennes Entreprises (ANDPME), Rachid Moussaoui, a affirmĂ© au journal El Khabar que la rĂ©ticence des chefs d’entreprises Ă  prendre des crĂ©dits bancaires avec intĂ©rĂȘts a poussĂ© de nombreuses entreprises Ă  fermer.

 

Pas moins de 900 chefs d’entreprises algĂ©riennes ont prĂ©fĂ©rĂ© fermer plutĂŽt que de prendre des crĂ©dits avec intĂ©rĂȘts bancaires, rapporte aujourd’hui 22 octobre le quotidien arabophone El Khabar, citant le Directeur GĂ©nĂ©ral de l’Agence Nationale de DĂ©veloppement des Petites et Moyennes Entreprises (ANDPME), Rachid Moussaoui.

Il s’agit de petites et moyennes entreprises situĂ©es dans les Hauts Plateaux et le sud algĂ©rien. Leurs patrons, d’orientation islamiste, refusent de s’acquitter des intĂ©rĂȘts, « exigeant des autoritĂ©s une solution Ă  ce dispositif financier ».

Le directeur gĂ©nĂ©ral des petites et moyennes entreprises au MinistĂšre de DĂ©veloppement Industriel et de la Promotion de l’Investissement, Abdelghani Mebarki, a indiquĂ©, dans un entretien accordĂ© au quotidien arabophone, qu’une rĂ©vision des lois rĂ©gissant le dĂ©veloppement des PME aura prochainement lieu Ă  cet effet.

« L’AlgĂ©rie loin de ses objectifs »

La révision de ces lois relatives au développement des PME, approuvées en 2001 est entrée en vigueur en 2013, concernera également la mise à niveau des PME, dont le nombre a atteint 745.000 en décembre 2013.

Abdelghani Mebarki rĂ©vĂšle qu’en dĂ©pit d’un budget avoisinant les 4 milliards de dollars, l’application du programme de mise Ă  niveau des petites et moyennes entreprises par le gouvernement a Ă©chouĂ©.

Seulement 4023 entreprises ont pu adhérer à ce programme, dont 62% opÚrent dans le domaine du bùtiment et des travaux publics, secteur non productif, contrairement au secteur industriel (16%) et agricole (5%).

Pour Rachid Moussaoui, le manque d’organismes d’assistance certifiĂ©s et le refus des banques d’accompagner les petites et moyennes sont les principaux facteurs d’échecs du programme de mise Ă  niveau lancĂ© par le gouvernement.

Citant Amar Ali Yahia du Forum des Chefs d’Entreprises, le quotidien arabophone Ă©voque la nĂ©cessitĂ© de rĂ©viser les critĂšres de sĂ©lection des petites et moyennes entreprises pour participer au programme de mise Ă  niveau, sans se concentrer sur celles en difficultĂ©s financiĂšres ou structurelles.