M A G H R E B

E M E R G E N T

Maghreb

Affaire des 27 membres Ahmadi de Bejaia, le procureur requiert 3 ans de prison ferme

Par Younes Saâdi 12 décembre 2018
Mohamed Fali, président de la communauté ahmadie en Algérie - Collection privée - HRW

Le procureur auprès de la Cour d’appel de Béjaïa, a requis aujourd’hui 12 décembre, trois ans de prison ferme à l’encontre des 27 Ahmadis, le verdict sera prononcé le 19 décembre prochain.  Les prévenus ont été condamnés le 29 mai dernier, par le tribunal d’Akbou à 06 mois de prison avec sursis. Le procureur a fait appel à ce verdict.

Selon la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH), les prévenus sont poursuivis pour atteinte aux préceptes de l’islam, constitution d’association sans agrément et collecte de fonds sans autorisation.

La défense dans sa plaidoirie demandé l’acquittement des prévenus. Son argument : Ces derniers ont exprimé des « convictions religieuses ». Elle estimé que leur éventuel condamnation constituerait une atteinte grave a la liberté de culte.

« L’inculpation pour l’offense contre l’islam (art 144-2 du code pénal) n’est pas établie selon la défense. La défense a rappelé qu’il s’agit d’un tribunal civil et non d’une instance religieuse d’inquisition », a indiqué le vice président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme Said Salhi sur son compte facebook. Il ajoute : « Il s’agit d’un dossier qui concerne, plus que le culte, mais la conscience et la conviction religieuse, garanties pourtant par le droit national, (la constitution) et international (le pacte international relatif aux droits politiques et civils) ratifié par l’Algérie ».

interpellés le 17 mars 2018, les 27 ahmadites sont poursuivis pour atteinte aux préceptes de l’islam, constitution d’association sans agrément et collecte de fonds sans autorisation.

La LADDH, tout en exprimant sa solidarité avec les prévenus, considère que ces poursuites contre les membres de cette communauté Ahmadie sont en flagrant contradiction avec le droit de culte pourtant consacré par le droit national et international, et réitère à l’occasion son appel à l’abandon des de toutes les poursuites et persécutions

LADDH appelle à un large front national pour la protection des libertés fondamentales : de culte, de conscience, d’opinion et d’expression, de réunion et de manifestations pacifiques qui sont le noyau des libertés et des droits humains.

ARTICLES SIMILAIRES

À l'honneur Á la une

L’Algérie invitée à une initiative pour protéger les cétacés en mer d’Alboran

L’Algérie est invitée à participer, aux côtés du Maroc, de l’Espagne et de Gibraltar, à une initiative visant à protéger les cétacés en mer d’Alboran, rapporte le site Nova Ciencia…. Lire Plus

Á la une Actualités

Maroc–Espagne : Pourquoi Sánchez n’a pas franchi la ligne Macron

La treizième Réunion de Haut Niveau entre le Maroc et l’Espagne, tenue les 3 et 4 décembre, s’est déroulée dans une atmosphère de retenue inhabituelle. Rabat espérait obtenir un soutien… Lire Plus

Á la une Actualités

Sommet Madrid–Rabat : idylle en haut, méfiance en bas

Le 13ᵉ sommet hispano-marocain de haut niveau qui se tient à Madrid les 3 et 4 décembre 2025 est présenté par Madrid et Rabat, comme l’expression d’une étape consolidée dans… Lire Plus

Actualités Maghreb

5G au Maghreb : trois pays, trois stratégies… à trois vitesses

Le Maghreb est en train de basculer dans l’ère 5G, mais à trois vitesses : l’Algérie vient tout juste de cadrer juridiquement le déploiement, la Tunisie a déjà lancé ses premières… Lire Plus

Actualités Maghreb

Après sa voisine algérienne, la Deglet Nour tunisienne obtient le label Codex Alimentarius

La variété tunisienne de la datte « Deglet Nour » a été inscrite aux normes Codex Alimentarius des spécificités aux dattes fraîches. Une annonce qui intervient quelques jours l’obtention du même label… Lire Plus