Mohamed Walid Benflis, fils de l’ancien Premier ministre, a été condamné en appel par la Cour d’Alger, dimanche soir, à une peine de 20 ans de réclusion criminelle. Il a été accusé dans l’affaire de la « fuite » du cahier des charges lié à l’acquisition par Air Algérie de 15 avions, ainsi que pour ses prétendus « contacts » avec des personnalités politiques et sécuritaires israéliennes.
Dans cette affaire, Walid Benflis a comparu aux côtés de deux autres accusés : l’ancien directeur adjoint chargé du développement et un membre de la commission des marchés à Air Algérie. Les deux autres accusés ont respectivement écopé de peines de 7 et 3 ans de prison.
Walid Benflis, avocat de profession et fils de l’ancien Chef de gouvernement, Ali Benflis, ainsi que de ses prétendus liens avec des personnalités politiques et sécuritaires étrangères, notamment françaises et israéliennes. L’attention des services de sécurité algérien ont été attiré suite « aux déplacements de Walid Benflis avec un passeport canadien à Jérusalem, entraînant plusieurs accusations graves, dont « haute trahison », « relations avec des organismes étrangers pouvant porter atteinte aux intérêts diplomatiques, sécuritaires et économiques du pays » et « blanchiment d’argent ».
À l’issue d’un procès marathon de près de 18 heures, la chambre criminelle de la Cour d’Alger a condamné Walid Benflis à une peine de 15 ans de réclusion, le déchargeant de l’accusation de « haute trahison », tandis que les deux cadres d’Air Algérie ont été condamnés à 7 ans de prison. Ce verdict a été contesté à la fois par la défense et par le parquet, qui a déjà prononcé un réquisitoire plus lourd, qui est une condamnation à mort du principal accusé.