M A G H R E B

E M E R G E N T

Actualités

Affaire Bouchouareb : L’ancien ministre en fuite rĂ©clame la protection de la France

Suivez-nous sur Google News

L’Affaire de l’ancien ministre de l’industrie et des mines, Abdeslam Bouchouareb, en fuite Ă  l’étranger, refait surface. CondamnĂ© Ă  de lourdes peines de prison pour des accusations de corruption, Bouchouareb a demandĂ©, mercredi 18 septembre, Ă  la justice française de refuser son extradition vers l’AlgĂ©rie.

InculpĂ© dans plusieurs affaires dans le cadre des procĂšs anticorruption qui ont suivi le Hirak de 2019 et la dĂ©mission de Bouteflika en avril de la mĂȘme annĂ©e, la demande de l’ancien ministre Ă  la justice française va ĂȘtre statuĂ©e le 9 octobre.

CondamnĂ© par dĂ©faut Ă  des peines totalisant cent ans de prison, la justice algĂ©rienne a Ă©mis plusieurs demandes d’extradition pour qu’il rĂ©ponde des accusations portĂ©es contre lui. Ces demandes concernent des condamnations pour des faits de corruption, de favoritisme et de dĂ©tournement de fonds publics.

Au total, la cour est saisie de huit demandes d’extradition, trois pour exercer des poursuites et cinq pour exĂ©cuter cinq jugements condamnant chacun l’ancien ministre Ă  vingt ans de prison, Ă  plusieurs millions de dinars algĂ©riens d’amende, Ă  la confiscation de son patrimoine pour des faits de corruption, favoritisme, conflit d’intĂ©rĂȘts et autres dĂ©tournements de fonds publics.

Sous contrĂŽle judiciaire depuis octobre 2023

Cet ancien ministre de l’industrie de 72 ans, est sous contrĂŽle judiciaire depuis octobre 2023, avec pour seules obligations de ne pas quitter la France, oĂč il rĂ©side prĂ©cisĂ©ment dans les Alpes-Maritimes.

Au cours des mois passĂ©s, les juges français ont saisi les autoritĂ©s judiciaires algĂ©riennes de deux supplĂ©ments d’information afin d’obtenir des Ă©claircissements sur des points juridiques, rĂ©clamant aussi l’engagement formel que la peine de mort, si elle est encourue, ne sera ni requise ni appliquĂ©e. La dĂ©fense de l’ancien ministre demande Ă  la justice française de ne pas l’extrader vers l’AlgĂ©rie. Son avocat Me Benjamin Bohbot estime que son client fait l’objet de « poursuites politiques » dans le cadre d’une « purge de l’ùre Bouteflika ».