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RSF dénonce un « centième jour de détention de trop pour le fixeur algérien Saïd Chitour »

Par Maghreb Émergent 12 septembre 2017

 

 

L’organisation Reporters sans frontières (RSF) dénonce dans un communiqué rendu public ce mardi, « la détention préventive excessive dont est victime Saïd Chitour. »L’ONG rappelle que cela fait 100 jours que le fixeur, connu pour travailler pour de nombreux médias étrangers, est emprisonné sans jugement. Voici le communiqué:

 

 

Saïd Chitour qui travaille en tant que fixeur pour de nombreux médias internationaux, dont la BBC et le Washington Post, a été arrêté le 5 juin 2017 à l’aéroport international d’Alger par les services de renseignements et placé en détention à la prison d’El Harrach à Alger.

 Il est accusé d’avoir remis des documents confidentiels à des diplomates étrangers, et est poursuivi en vertu de l’article 65 du Code pénal, qui prévoit la « réclusion perpétuelle pour quiconque, dans l’intention de les livrer à une puissance étrangère, rassemble des renseignements, objets, documents ou procédés dont la réunion et l’exploitation sont de nature à nuire à la défense nationale ou à l’économie nationale ».

 

La demande de libération provisoire déposée par son avocat fin juillet a été rejetée. La date de son procès n’a toujours pas été fixée.“Cent jours de détention provisoire, ce sont cent jours de trop, cent jours d’incompréhension et d’injustice car rien jusqu’à présent ne justifie le maintien en prison de Saïd Chitour. Quand le provisoire se prolonge sans motifs, sans date de procès, la détention devient arbitraire, et le principe de la présomption d’innocence est bafoué” déclare l’organisation de défense de la liberté d’information qui réclame sa libération sans délai.

 

La phase d’instruction n’est toujours pas terminée et Saïd Chitour attend toujours de connaître la date de son procès.Dans son rapport “Algérie : la main invisible du pouvoir sur les médias”, l’organisation décrivait l’utilisation abusive de la détention provisoire par les autorités algériennes comme une épée de Damoclès pour les journalistes, journalistes-citoyens et contributeurs de médias.L’Algérie occupe la 134ème place au classement mondial de la liberté de la presse 2017.

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