M A G H R E B

E M E R G E N T

Maghreb

Des migrants vendus entre 200 et 500 dollars dans des « marchés d’esclaves » en Libye (OIM)

Par Maghreb Émergent 11 avril 2017
Le centre de détention de Zawiyah, Libye. © Narciso Contreras pour la Fondation Carmignac

 

 

En Libye, des migrants sont vendus sur de véritables « marchés d’esclaves » a dénoncé un responsable de L’Organisation internationale pour les migrations (OIM). De son côté, le Premier Ministre libyen a déclaré que l’Union Européenne n’a pas apporté son aidé et fait juste des « promesses en l’air ».

 

C’est une déclaration choc faite mardi à Genève par le chef de la mission de l’OIM en Libye, Othman Belbeisi : il y a en Libye de véritables « marchés d’esclaves » où la vente et l’achat des migrants se négocie.  « Vous allez au marché, et vous pouvez payer entre 200 et 500 dollars pour avoir un migrant » et l’utiliser pour « vos travaux », a-t-il déclaré.

  L’OIM dit avoir recueilli des récits « choquants » de migrants décrivant des « marchés d’esclaves » dans lesquels des centaines d’hommes et de femmes sont vendus sur des places publiques ou dans des garages.  Les femmes vendues deviendraient des esclaves sexuelles, selon les témoignages.

 « La situation est désastreuse. Nous savons que les migrants qui tombent dans les mains des trafiquants sont confrontés à la malnutrition systématique, aux abus sexuels et même au meurtre », a indiqué le directeur des opérations d’urgence de l’OIM, Mohammed Abdiker, dans le communiqué.

 Un migrant sénégalais dont le nom n’est pas cité raconte qu’il a dû payer 320 dollars à un passeur pour arriver en Libye via Agadez, au Niger. Après un périple de deux jours dans le désert dans un véhicule tout terrain, il arrive à Sabha, dans le sud-ouest de Libye. Le chauffeur du véhicule a affirmé qu’il n’avait pas été payé par le passeur et a donc emmené le Sénégalais dans un «marché d’esclaves».

 Dans un entretien au journal allemand Bild, le Premier ministre libyen Fayez al-Sarraj a assuré que l’Europe n’a pas apporté l’aide promise pour lutter contre  le trafic de migrants à partir de ses côtes.  « Malheureusement, l’Europe ne nous a pas aidés. Elle a juste fait des promesses en l’air », a-t-il déclaré en assurant que la Libye avait besoin de plus d’assistance professionnelle pour protéger et contrôler ses côtes (…)

ARTICLES SIMILAIRES

À l'honneur Á la une

L’Algérie invitée à une initiative pour protéger les cétacés en mer d’Alboran

L’Algérie est invitée à participer, aux côtés du Maroc, de l’Espagne et de Gibraltar, à une initiative visant à protéger les cétacés en mer d’Alboran, rapporte le site Nova Ciencia…. Lire Plus

Á la une Actualités

Maroc–Espagne : Pourquoi Sánchez n’a pas franchi la ligne Macron

La treizième Réunion de Haut Niveau entre le Maroc et l’Espagne, tenue les 3 et 4 décembre, s’est déroulée dans une atmosphère de retenue inhabituelle. Rabat espérait obtenir un soutien… Lire Plus

Á la une Actualités

Sommet Madrid–Rabat : idylle en haut, méfiance en bas

Le 13ᵉ sommet hispano-marocain de haut niveau qui se tient à Madrid les 3 et 4 décembre 2025 est présenté par Madrid et Rabat, comme l’expression d’une étape consolidée dans… Lire Plus

Actualités Maghreb

5G au Maghreb : trois pays, trois stratégies… à trois vitesses

Le Maghreb est en train de basculer dans l’ère 5G, mais à trois vitesses : l’Algérie vient tout juste de cadrer juridiquement le déploiement, la Tunisie a déjà lancé ses premières… Lire Plus

Actualités Maghreb

Après sa voisine algérienne, la Deglet Nour tunisienne obtient le label Codex Alimentarius

La variété tunisienne de la datte « Deglet Nour » a été inscrite aux normes Codex Alimentarius des spécificités aux dattes fraîches. Une annonce qui intervient quelques jours l’obtention du même label… Lire Plus