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Hydrocarbures

Le retour de l’OPEP à une gestion active du marché pèse positivement mais les traders surveillent les « exemptés »

Par Oussama Nadjib 19 décembre 2016
Des marchés fébriles très sensibles aux rumeurs qui se multiplient (DR)

 Les prix du pétrole montaient légèrement lundi en cours d’échanges européens après une semaine très volatile, les marchés peinant à se positionner entre une offre trop abondante et les promesses de limitation des productions des pays producteurs.

 

 Vers 11H35 GMT (12H35 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 55,41 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 20 cents par rapport à la clôture de vendredi.  Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WTI) pour le contrat de janvier gagnait 19 cents à 52,09 dollars.

 « Malgré une performance plutôt décevante la semaine passée, les prix du brut sont à nouveau en hausse. L’accord des pays producteurs est étonnamment complet, ce qui devrait limiter les risques de baisse, mais reste à savoir dans quelle mesure il sera appliqué », a commenté Joshua Mahony, de IG.

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a annoncé fin novembre que ses membres réduiraient leur production quotidienne de 1,2 million de barils, une décision à laquelle plusieurs autres pays producteurs se sont joints après une réunion début décembre.

 Le poids des exemptés

« A première vue, les conséquences d’un retour à la gestion active du marché pour l’Opep sont évidentes. Avec moins de pétrole sur les marchés, les prix remonteront, et le rééquilibrage du marché sera accéléré », a noté David Hufton, de PVM Reports.  Mais l’analyste rappelle que la Libye et le Nigeria ont tous deux été exemptés d’un gel de leur production, ce qui devrait limiter l’effet du gel.

 

Les difficultés de faire repartir la production dans le principal champ pétrolifère libyen – un accord conclu ne s’est pas traduit dans les faits au cours du week-end a soutenu le marché.

La Libye, en plein chaos sur le plan politique et de la sécurité, est incapable d’exploiter ou de profiter pleinement de ses énormes ressources pétrolières et produit autour de 600.000 barils par jour contre 1,6 million de barils par jour avant la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.

 « Nous nous attendons à ce que la production de l’Opep soit au-dessus de son objectif, mais que les signaux envoyés que la production est tout de même limitée soient appréciés des marchés », ont pour leur part jugé les analystes de Morgan Stanley.

Les variations  brusques des cours du brut étaient accentuées par les nombreux paris à la hausse effectués par les opérateurs de marchés depuis la conclusion d’un accord de réduction de la production entre pays membres et alliés de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), comme l’ont relevé les experts de Commerzbank dans une note.

« Nous voyons un potentiel de correction considérable si les réductions promises ne sont pas appliquées ou seulement partiellement appliquées par les producteurs de pétrole », ont indiqué les analystes de Morgan Stanley dans une note.

Autre incertitude, la durée et les conséquences de la baisse des températures aux Etats-Unis sur l’offre et la demande américaine de pétrole et de ses dérivés.

« Le marché essaie de déterminer si le temps froid a eu un impact important la semaine dernière, au moment où un retour attendu de températures plus clémentes devrait permettre le redémarrage de productions qui avaient été arrêtées à cause des basses températures », a indiqué Phil Flynn de Price Futures.

 

 

 

 

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