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L’Algérie, classée parmi les pays les moins respectueux de la liberté économique au monde

Par Maghreb Émergent 9 octobre 2014
La Fondation Friedrich Naumann a établi un classement sévère pour l'Algérie en matière de liberté économique dans le monde (DR)

L’indice de liberté économique de la Fondation Friedrich Naumann place l’Algérie à la 148e place sur un classement de 152 pays. L’Algérie se trouve ainsi dans le top 10 des pays où la liberté économique est la plus réduite au monde.

 

Dans le classement de l’indice publié cette semaine par la Fondation Friedrich Naumann, un think-tank lié au parti libéral démocrate allemand, l’Algérie devance l’Argentine (149), le Zimbabwe (150), la République démocratique du Congo (151) et le Venezuela qui boucle le tableau. Le haut du classement est occupé par des paradis fiscaux : Hong Kong (1), Singapour (2) la Nouvelle Zélande (3), la Suisse (4) et l’Ile Maurice (5). Le premier pays de l’Union européenne, le Royaume Uni est classé 12e , loin devant l’Allemagne (28), première économie de la zone euro. La Grèce, dernière de la classe en Europe (84), devance de peu l’Italie (79). A l’échelle maghrébine, c’est la Tunisie qui occupe le haut du podium (96e au monde), devant le Maroc (113e ).

Un Etat algérien hyper-interventionniste

L’étude mesure le degré de liberté économique suivant cinq principaux critères : le degré d’intervention de l’Etat, le système juridique et les droits de propriété, le système monétaire, la liberté du commerce extérieur et la régulation de la vie économique. Au total, l’indice est composé de 42 variables notés sur une échelle de 0 à 10. L’intervention de l’Etat s’exprime, selon les chercheurs de la Fondation, par le niveau de la dépense publique, le volume des subventions et des transferts sociaux, la présence de l’Etat dans le secteur économique et le niveau de taxation. Pour ce premier domaine, l’Algérie a été notée à 3,2 sur 10, ce qui la place à la dernière position mondiale.
Pour le critère ayant trait au système juridique, où il est question de l’indépendance de la justice, de l’impartialité des tribunaux, des garanties de protection des droits de propriété, de l’interférence des autorités militaires dans les processus politique ou de promulgation des lois, de l’intégrité du système judiciaire, les pouvoirs de la police etc, l’Algérie a obtenu 4,5 et vient à 110e place.

Le commerce et le système financier à la trappe

Quant au système monétaire, évalué suivant les critères qui déterminent la valeur de la monnaie (fixée par le marché ou artificiellement par la banque centrale) et des indicateurs sur la croissance monétaire, la maîtrise de l’inflation et la liberté d’ouverture de comptes bancaires en devises étrangères, l’Algérie a obtenu 7 sur 10 pour n’occuper que la 115e place.
Le quatrième critère, en rapport avec la liberté du commerce extérieur, l’Algérie a obtenu 5,3 qui la maintient au bas du tableau, à la 141e position. Pour le commerce extérieur on évalue les le niveau de taxation des bénéfices provenant du commerce extérieur, les barrières douanières, le marché parallèle du change, les restrictions sur la circulation des capitaux et des personnes et les restrictions sur les investissements étrangers.
Enfin, en matière de régulation, l’Algérie occupe la 146e (5,4/10). Il s’agit pour ce chapitre de d’évaluer la réglementation relative à la monnaie et au crédit (possibilité des privés à créer des banques, accès des privés au crédit bancaire, contrôle des taux d’intérêts appliqués par les banques), la réglementation du marché du travail (salaire minimum garanti, législation du travail, réglementation des heures du travail, coûts des licenciements) et la réglementation liée à l’investissement (les contraintes bureaucratiques, les délais de création d’une entreprises, la corruption dans les administration, pression fiscale etc.).

 

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