M A G H R E B

E M E R G E N T

Actualités

Le Maroc adopte une loi qui protège les hauts fonctionnaires des poursuites judiciaires

Par Maghreb Émergent 22 mars 2023

Le Maroc adopte une nouvelle version de la loi sur la « procédure pénale » qui exclut les membres du gouvernement des poursuites judiciaires et empêche les associations de protection des finances publiques de saisir les tribunaux.

Ce nouveau projet de loi sur la procédure pénale est largement critiqué par l’opposition et la société civile. Pour eux, à travers ce texte, le gouvernement veut empêcher les ONG de porter plainte contre les hauts fonctionnaires corrompus.

De son côté, le gouvernement marocain considère ce nouveau texte comme « l’un des projets législatifs les plus importants lancés par le ministère de la Justice, car il constitue le moteur principal du système de justice pénale et est étroitement lié à la protection des droits et libertés, à la réalisation de la sécurité publique et à la lutte contre la criminalité ».

Mais selon certains opposants, ce projet de loi controversé limite les entités habilitées à demander l’ouverture d’enquêtes judiciaires concernant les crimes liés aux finances publiques, et empêche la société civile de déposer des plaintes à cet égard.

Il stipule : « Les enquêtes et la poursuite des infractions portant atteinte aux finances publiques ne peuvent être menées que sur demande du Procureur Général près la Cour de Cassation en sa qualité de Président du Ministère Public, sur la base d’une référence du Conseil Supérieur des Comptes, ou sur demande accompagnée d’un rapport de l’Inspection Générale des Finances, de l’Inspection Générale de l’Administration Territoriale ou des Inspections Générales des Ministères ou des administrations concernées, ou sur une référence de l’Autorité Nationale de la Transparence, de la Prévention de la Corruption et de la Lutte contre la Corruption ou de toute autre entité expressément habilitée par la loi. ».

Pour la société civile, le véritable objectif de cette démarche est de « dépouiller la société, individus et groupes, de tous les outils et moyens légaux, procéduraux et droits pour lutter contre la corruption et les voleurs des finances publiques, ainsi que de demander la responsabilité et la reddition de comptes. Il apparaît que les bénéficiaires du système de corruption estiment que le contexte actuel permet de faire passer des lois comme celle-ci, qui constituent en profondeur un recul en matière de droits et de constitution ».

ARTICLES SIMILAIRES

Actualités

Cevital concède la liquidation de Brandt France, sa vitrine européenne 

La liquidation de Brandt, prononcée le 11 décembre après 72 jours d’incertitude, marque l’effondrement du dernier fabricant français de gros électroménager. Mais l’histoire dépasse largement les frontières de l’Hexagone, elle… Lire Plus

À l'honneur Á la une

WIR 2026 : comment le Sud global transfère chaque année des milliards vers le Nord

Selon le World Inequality Report (WIR) 2026, environ un pour cent du PIB mondial circule chaque année du Sud global vers les pays riches sous la forme de revenus nets… Lire Plus

Actualités

Marché noir : l’euro baisse face au dinar après une chute de la demande

L’euro repart à la baisse sur le marché noir des devises en Algérie ce jeudi 11 décembre 2025. Après une légère hausse enregistrée mercredi, la monnaie unique européenne recule à… Lire Plus

Actualités Energie

Le pétrole vers 55 dollars en 2026 : l’EIA anticipe une chute de plus de 20%

Malgré une légère révision à la hausse, l’Administration américaine d’information sur l’énergie (EIA) table sur un effondrement des cours l’année prochaine, la production mondiale devant largement dépasser la demande. Les… Lire Plus

Actualités Energie

Le Brent recule encore et s’enfonce sous les 62 dollars

Ce jeudi 12 décembre à 9h30 (heure d’Alger), le baril de Brent pour livraison février 2026 s’échangeait à 61,91 dollars, en repli de 0,48% par rapport à la clôture de… Lire Plus